Lancée en février 2014, la remise en l'état de 792 immeubles vétustes à usage d'habitation du centre-ville de la capitale se poursuit toujours mais les chantiers ne pourront être relancés qu'une fois les réseaux électrique et téléphonique installés dans des cages souterraines, soulignent les entreprises de réalisation. Cinq milliards de dinars ont été dégagés pour la restauration et la réhabilitation de ces immeubles pour plusieurs communes du grand périmètre urbain d'Alger dans le cadre de la première étape d'un vaste programme de sécurisation des habitations et de protection du patrimoine architectural, qui ne s'achèvera qu'en 2029. L'enfouissement en cours des réseaux téléphonique et électrique, un vieux projet de la wilaya d'Alger en partenariat avec Sonelgaz, empêche, en effet, jusqu'à l'installation des échafaudages. Dix grands boulevards du centre historique de la capitale connaissent ou sont appelés à connaître des travaux d'enfouissement des lignes électriques, de réaménagement des trottoirs et de remise au point de l'éclairage public ou artistique pour une enveloppe financière de 1,393 milliard DA, selon le directeur de l'urbanisme et de la construction de la wilaya, M. Bensaad. Il s'agit des boulevards Zighout Youcef, Krim Belkacem, Frantz Fanon, Didouche Mourad, Mohamed V, Larbi Ben M'hidi, Hassiba Ben Bouali, Colonel Amirouche, Asselah Hocine et docteur Saâdane. Selon les initiateurs de ce projet, la réhabilitation bénéficiera à terme à tous les immeubles du centre historique de la capitale. Mais, pour l'instant, le programme est mis en place à travers le lancement de plusieurs chantiers dans les principales artères de la ville : les rues Larbi Ben M'hidi, Didouche Mourad, le Boulevard Amirouche et la rue Hassiba Ben Bouali. Actuellement 1.433 immeubles (22.859 logements) implantés dans les communes du centre-ville d'Alger ont besoin d'être « rénovés et consolidés », dont 792 bâtisses (13.791 logements) sont en cours de réhabilitation, avait indiqué le wali d'Alger, Abdelkader Zoukh, lors du lancement de l'opération. Les travaux dans les 792 immeubles qui souffrent de la vétusté des matériaux de construction et du manque d'entretien, dont le coût est de sept milliards de DA sont financés à hauteur de cinq mds de DA par le ministère de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville, alors que la contribution financière de la wilaya d'Alger est de deux milliards DA.