Les pouvoirs publics semblent déterminés à endiguer le phénomène des constructions illicites mêmes si elles ne sont pas érigées en dur. Ainsi, et appuyés par les éléments de la sûreté de wilaya, les services de la daïra d'Oran ont commencé à démanteler de véritables camps de toile dressés dans différents quartiers de la ville par des locataires qui se disent en danger du fait de la vétusté et des risques d'effondrement de leurs vieux immeubles. Ces abris de fortune érigés à proximité de leurs lieux d'habitation ont pour résultat l'occupation de l'espace public et l'interdiction de venelles à la circulation automobile. Cette opération qui sera suivie par d'autres jusqu'à l'éradication de ces tentes, a touché en premier lieu une dizaine de familles à haï Oussama, la rue Soufi Zoubida à haï El Badr et haï El Othmania. En l'absence d'un centre de recasement, les sinistrés ont été sommés par la commission de daïra de regagner leur demeure. Rappelons que dans le courant de la semaine dernière, le directeur de l'OPGI avait déclaré que 8000 habitations illicites constituant les 30 bidonvilles recensés, devront être démolies à Oran. Par ailleurs, le nouveau wali aura aussi à traiter le très sensible dossier des relogements avec des milliers de demandes de logement en souffrance. En effet, et malgré les 800 familles relogées dans le cadre de l'opération «vieux bâti», le siège de la daïra est assiégé, hebdomadairement, par des familles en détresse. L'une des dernières opérations de relogement, pendant l'été dernier, a vu 261 familles résidantes dans 34 immeubles menaçant ruines, relogées à haï El Yasmine et Ennour. Les familles concernées par cette opération habitaient dans des immeubles situés dans 8 secteurs urbains, dont El Hamri, Sid El Houari, El Mokrani, Sid El Bachir, El Badr, entre autres secteurs. Cette opération, quatrième du nom, précèdera une autre opération similaire programmée après le Ramadhan.