« Il y a des lignes qu'elles (Ndlr : les chaines de télévision privées) ne doivent pas dépasser, celles du professionnalisme et du respect de l'éthique. Il faut respecter la liberté de la presse et les libertés individuelles. La satire est permise, mais sans qu'il y ait diffamation ou attaque contre les personnes et leur vie privée », a précisé le ministre, rappelant l'existence de cinq chaines de télévisées privées qui ont leurs bureaux accrédités à Alger. A cette occasion, Hamid Grine a appelé, hier, les journalistes à « être professionnels et libres dans leurs plumes mais aussi dans leurs têtes ». « Mon souhait est que les journalistes fassent leur métier en toute liberté mais sans diffamation, ni insulte ni atteinte à la vie privée des gens », a-t-il ajouté. Sur sa lancée, il a adressé « un message spécial » pour les éditeurs qui constituent, selon lui, un maillon important. « Je les appelle à la prise en charge de la situation professionnelle des journalistes à travers la mise en place des moyens de rédaction et un salaire respectable. Les éditeurs doivent également assurer un encadrement et une formation à leurs journalistes leur permettant de maîtriser davantage la profession », a-t-il soutenu. Interrogé sur la carte nationale du journaliste qui « n'a pas réglé la question de la difficulté d'accès à l'information », le ministre a estimé qu'elle permet l'accès à l'information à travers le territoire national et la facilitation aux journalistes de leur mission par les autorités militaires et civiles. « Il y a eu quelques difficultés de communication de la part des cadres qui n'avaient pas l'information ou n'étaient pas autorisés par leurs supérieurs pour divulguer l'information », a-t-il noté. Au sujet de la composante de l'autorité de régulation de la presse écrite, le ministre a rappelé qu'elle sera constituée de 14 membres dont sept journalistes. Ces derniers doivent avoir une expérience dans le métier d'au moins 15 ans alors que les autres membres seront désignés par les pouvoirs publics. Quant au conseil de l'éthique et de la déontologie des journalistes, il sera composé de 14 journalistes élus par leurs pairs.Le ministre, qui était accompagné des directeurs d'organes de presse, des cadres de son ministère et de journalistes, a observé une minute de silence et lu la Fatiha du Saint Coran à la mémoire des martyrs du devoir national.Il a exprimé sa « profonde pensée » pour les journalistes « morts pour que vivent l'Algérie et la liberté d'expression ». Le ministre a ensuite assisté à la diffusion sur écran d'un film intitulé « La presse en Algérie (1830-1962), histoire, rôle et tendance ». Le film raconte le difficile combat des journaux fondés par des « indigènes » algériens et des nationalistes. « Les Algériens se sont rendus compte que la presse est un outil de combat, un moyen efficace pour éviter que la population algérienne sombre dans la fatalité, pour mobiliser cette même population et dénoncer les abus et les injustices qui lui ont été infligés », a souligné la fiche technique du film.