S'exprimant en marge de sa visite à El Bahia, Mihoubi a annoncé que son département est en phase d'élaborer une clause accordant au financier d'un film le droit de savoir au préalable si les œuvres participeront à des festivals cinématographiques internationaux. « L'objectif étant d'avoir le droit de se réserver une participation qui pourrait porter préjudice aux intérêts du pays et qui s'avérerait incompatible avec ses valeurs, ses positions et sa politique extérieure », a-t-il expliqué. Le ministre a estimé « judicieux » le renoncement du réalisateur Iliès Salem à sa décision de participer par son film « L'Oranais » à un festival israélien prévu en Palestine occupée, considérant que « le cinéaste a évité, ainsi, une crise et son renoncement sert son image et celle du cinéma algérien ». Mihoubi a ajouté que la position du réalisateur Salem de retirer son film de ce festival « dénote d'un professionnalisme et d'une prise de conscience des conséquences pouvant découler d'une telle participation, dans une conjoncture où la scène mondiale regorge de festivals cinématographiques ». Sur un autre chapitre, le ministre a annoncé le projet d'organisation d'un festival international du cinéma dans une ville du sud algérien. « Nous envisageons de lancer un festival international du cinéma dans une ville du sud du pays avec pour objectif et ambition de mettre en exergue les dimensions culturelle et historique de cette région », soutient-il. Concernant le festival d'Oran, Mihoubi a estimé qu'il a « atteint un haut degré de maturité et de professionnalisme ayant contribué à redorer le blason du cinéma algérien ». Le ministre a également fait part du projet de réalisation d'une cité du cinéma qui « offrira un cadre idéal et propice à la création artistique et donnera une impulsion nouvelle à la production cinématographique nationale ». Mihoubi a, par ailleurs, affirmé que sur les 400 salles de cinéma que compte l'Algérie, 95% sont fermées et non exploitées. Il a également qualifié de « problématique » la cessation d'activité de ce grand nombre de salles de cinéma. « Une problématique qu'il faudrait traiter afin de reconquérir le public », a-t-il dit.