Comment contrecarrer la propagande terroriste sur la toile ? Pour le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aïssa, parmi les garants de la sécurisation, il y a lieu de dispenser des cours de sensibilisation au niveau des écoles ainsi qu'une présence sur les réseaux sociaux. « Le propagation de ces idéologies néfastes passe par les réseaux sociaux », signale-t-il. Les études ont montré que 90% des Européens ayant rejoint les groupes terroristes ont été recrutés via les réseaux sociaux. En outre, 46.000 comptes Twitter en arabe ont fait l'apologie du terrorisme et de Daech à la fin de 2014. Le ministre estime qu'un travail de société doit être mené par l'élite, dont les journalistes, les imams et les universitaires, et qui doit être coordonné et concerté avec tous les départements concernés. Il a rappelé que l'objectif principal est de mettre sur pied un observatoire de veille concernant les dérives sectaires et l'extrémisme religieux. « Une démarche qui est déjà à l'étude dans le cadre d'une commission de préparation », ajoute-t-il. Mohamed Aïssa a également parlé de complots sionistes et terroristes visant à déstabiliser l'Algérie. « Il y a des livres qui traitent des idéologies malsaines visant l'anéantissement de notre référence religieuse. Nous appelons toutes les parties à s'unir autour du plan national pour une meilleure sécurisation contre cette menace », souligne-t-il. Concernant la situation qui prévaut à Ghardaïa, Mohamed Aïssa a confirmé que cette région est victime de manipulation et d'instrumentalisation de la chose religieuse par un référent « takfiriste ». « En Algérie, nous connaissons les maîtres de cette idéologie, mais à l'étranger, nous ignorons sa provenance. Une chose est sûre, des sectes essayent de prendre pied en Algérie pour la déstabiliser », souligne le ministre, affirmant que « seul le retour à notre référent religieux historique peut combattre les idéologies takfiristes et séparatistes ».