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Concours de scénario des courts-métrages «Alger demain» - Rencontre avec Yacine Bouaziz, producteur et réalisateur : «Notre ambition est de participer à la promotion du cinéma algérien»
À qui la chance ? Le concours de scénario des courts-métrages «Alger demain», lancé par la boite de production « Thala Films » apporte ses fruits. En effet, cette initiative offre à un public large la chance unique de pouvoir réaliser un court-métrage. Le monde des réalisateurs nationaux dans le cinéma est très réduit. Il faut le vitaliser et le dynamiser. Ce concours arrive à point nommé pour apporter un espoir d'un redémarrage dans de bonnes conditions de notre cinéma qui bat de l'aile en ce moment. Homme à la personnalité bien affirmée, professionnel et compétent. Yacine Bouaziz s'est formé et a suivi une série de stages dans la section de l'art en France. Il est d'ailleurs titulaire d'une Licence en information et communication, spécialité image à la Faculté des arts et lettres de Nice Sophia Antipolis. Il est diplômé de l'école internationale de création audiovisuelle et de réalisation à Paris. Durant ses études, il a réussi à obtenir un « Bachelor of fine art » en réalisation. Ce n'est pas tout, Yacine Bouaziz a collaboré durant quatre ans avec l'association « Sauver l'imzad » pour laquelle il a réalisé un documentaire sur les touaregs « Les filles de Dassine ». Pour cette année, il a été chef-monteur de l'émission de télévision «Ras El Hanout». Ces trois dernières années, Yacine Bouaziz a réalisé 2 courts métrages, en l'occurrence «Péchés voilés» et «Le portrait des femmes fleurs». Sa dévotion, son assiduité et sa grande compétence artistique l'ont conduit au plus haut niveau. Il a une capacité exceptionnelle pour s'adapter à toutes les situations et à trouver la méthode idoine qu'il faut pour chacun, jeune ou âgé, homme et femme, sans aucune limite. Ce producteur et réalisateur s'impose à son entourage par son dynamisme et sa rigueur. Sa surprenante formation se traduit par des réussites au plus haut niveau. En tout cas, son action est apaisante, enrichissante et bienfaitrice. Explications. Parlez-nous de votre boite de production ? «Thala Films » est une société de production, d'édition et de distribution de produits audiovisuels qui a été créée à Alger en janvier 2010. «Thala Films» est avant tout un collectif de jeunes artistes algériens qui ont suivi une formation dans les métiers de l'audiovisuel et du cinéma dans des universités et écoles françaises. Depuis sa création, notre boite a produit un clip de musique pour le rappeur HH1, le documentaire « La rencontre » ainsi que la capture vidéo intégrale du festival international de jazz, Dimajazz de Constantine. Parlez-nous de votre projet Ce projet a débuté en août. Il s'agit d'un concours de scénarios consacré à des courts-métrages d'une durée de 10 minutes, qui gravitent autour du thème « Alger demain ». Ce concours est lancé via internet (facebook, la radio..). En clair, ce concours est ouvert à tous et ne cible pas un public initié. Ce projet nous a été proposé par des organisateurs de l'exposition « Alger demain », qui aura lieu, du 16 février au 9 mars 2011 à la galerie 59, rue de Ravioli à Paris. Cette manifestation a pour objectif d'exposer les œuvres en peinture, design, photographie, architecture et stylisme, de jeunes artistes algériens émergeants. Au départ, Soraya Kerdjani, membre du comité d'organisation de l'exposition a émis le souhait d'exposer nos propres réalisations mais nous avons décidé de lancer un plus grand projet, donnant ainsi la chance aux cinéastes en herbe de réaliser leurs propres films et les voir projeter sur grand écran en Algérie et à l'Etranger. A quoi revêt cette manifestation et quelles sont vos ambitions ? Ces tournages nous offrent d'excellentes perspectives. Il est question de renouer avec la tradition du cinéma, avec des films de qualité, des films d'auteur, mais aussi des films grand public. Bien que nos productions soient diversifiées, notre ambition est avant tout de s'inscrire dans le gotha audiovisuel notamment le cinéma, et surtout participer à la promotion du cinéma algérien. Le passé appartient à l'histoire. Le présent se vit et le futur est un mystère. N'est-ce pas ? Indubitablement. Seulement on doit écrire le futur. Il ne faut pas baisser les bras. Il faut être confiant pour évoluer et peut-être se surpasser. Un des temps fort de ces tournages, inévitablement est celui de raconter d'une manière différente Alger ? Chaque réalisateur a sa manière de raconter Alger. Chacun est libre de travailler, de donner sa vision, de sa façon de filmer. En tant que directeur de cette boite de production, j'essaye de m'adapter aux mentalités de ces jeunes réalisateurs. Notre tâche est de les guider et non pas d'imposer une vision ou une rigueur. Nous leur laissons le champ libre pour travailler et créer. Nous en sommes aujourd'hui à notre troisième tournage. Le premier film s'intitule «Sunny afternoon», le second film est «Procrastination» et le troisième film porte le nom de «Demain, Alger?». Vous démarrez un nouveau tournage. Avant cela, avez-vous eu le succès escompté ? Il convient de dire que lorsqu'on est en tournage, on ne peut jamais obtenir un produit parfait. Nous avons eu des difficultés d'ordre technique durant les deux précédents tournages. Quel est le budget de ce projet ? Et outre, avez-vous trouvé des partenaires pour la production et la distribution de ce projet ? Il est important de savoir que tout le monde bosse gratuitement pour ce projet. Il y a une exception pour quelques postes cadres (opérateurs, ingénieurs de son..). Le budget alloué est de 500. 000 dinars par film. Nous avons été soutenus par quelques partenaires à l'exemple de l'ONDA, AGB banque, Fashion Planet. Au sujet de la distribution des films, il y a «Canal Algérie», «Nessma TV», «ARTE», «TV5», qui sont intéressés pour diffuser nos produits, une fois que ces films seront visionnés. Avez-vous cherché à associer des journalistes, politiciens, chercheurs ou bien des personnalités connues à votre projet ? Nous tenons à remercier le soutien et l'appui de la boite de production « Océan » et « Factory ». Nous avons la chance de collaborer avec plusieurs personnalités à l'image de Khaled Benaïssa, Lyes Salem, Yanis Koussim, Mounes Khemmar. Quels types de défis doit-on relever lors d'un tournage ? En tant que producteur, le défi majeur est d'arriver à finir à temps un tournage. L'idéal est de faire face et de trouver des solutions idoines à toutes les difficultés qu'on peut rencontrer sur un plateau de tournage. C'est aussi un travail d'équipe où chacun complète le travail de l'autre. Le plus important est d'être compris, pouvoir transmettre clairement l'idée principale à son équipe. A quel autre projet aspirez-vous une fois ce projet achevé ? Ce projet sera fin prêt en février inchallah. Une fois ce projet achevé, je compte réaliser un court -métrage qui s'axe autour du conflit des générations en Algérie. La trame est nouée autour d'une lycéenne qui vole le véhicule de son père. Je mettrai en scène des tensions entre la fille, le père et le grand-père.