En dépit de la pression des effectifs, la rentrée universitaire à l'USTHB s'est déroulée sans problème majeur. Le recteur de l'USTHB Benali Benzaghou, l'a affirmé, hier, lors d'une conférence de presse. Il a indiqué qu'en août dernier, l'USTHB avait enregistré l'inscription de 8.577 nouveaux bacheliers. « Ce chiffre record n'a jamais atteint depuis l'indépendance et 2.200 demandes de transfert et d'inscriptions sont en attente », a-t-il affirmé. Selon le conférencier, l'intérêt qu'affichent les nouveaux promus aux filières et programmes d'enseignement dispensés dans cette université demeure manifeste. Mais il n'a pas manqué de faire état de l'impossibilité de prendre en charge l'ensemble de ces demandes. L'USTHB compte actuellement 39.000 étudiants. « C'est une croissance extrêmement forte dans une université des sciences et de la technologie », a-t-il estimé. La première année de toutes les filières enseignées, dans les huit facultés de l'USTHB, compte à elle seule 12.651 étudiants. Les inscrits en licence sont actuellement au nombre de 27.000. 9.000 sont en master et le doctorat compte 3500. Le recteur de l'USTHB salue l'ouverture de quatre départements à l'université d'Alger, mais il estime que les capacités d'accueil restent en deçà des objectifs escomptés. Il plaide pour la réalisation de nouvelles structures d'accueil, la promotion de la formation doctorale et le développement du numérique au sein de l'université. Au sujet de la formation doctorale, il estime qu'il y a un besoin pressant en la matière d'autant plus que l'université dispose de considérables potentialités en matière d'encadrement et de recherche. 1.800 enseignants chercheurs dont 52% titulaires d'un doctorat en sciences, soit le double du ratio national. Il rappelle qu'un certain nombre de programmes a été initié avec certaines entreprises en l'occurrence les groupes Sonelgaz et Sonatrach. En termes de moyens, il rappelle qu'il y a beaucoup à faire pour pouvoir être au niveau des objectifs de ce quinquennat. Selon le recteur de l'USTHB, les 68 laboratoires existants et officiellement agréés s'avèrent insuffisants, d'où la nécessité d'édifier d'autres structures de recherche. « L'accord est accordé et la réflexion déjà engagée », a-t-il annoncé. Enfin, cette année universitaire verra l'évaluation de la mise en place du système LMD. « L'heure est certes à l'état des lieux mais il ne faut perdre de vue l'aspect positif de ce système car 54% des étudiants qui sont inscrits obtiennent leur licence au terme des trois années d'études », a-t-il conclu.