Des forces progouvernementales yéménites, appuyées par des soldats et des avions de la coalition arabe sous commandement saoudien, ont lancé, hier, une vaste opération pour chasser les rebelles houthis du barrage hydraulique de Marib (centre). « Nous attaquons les Houthis à partir de trois axes, du nord, du sud et de l'est et bénéficions d'un fort soutien de l'aviation de la coalition », a déclaré Abdel Wahed al-Guibli, vice-gouverneur de Marib, qui commande les forces progouvernementales yéménites sur le terrain. Le général Abdou al-Sayani, commandant des forces spéciales de la police de la province, a, pour sa part, indiqué que les forces loyalistes yéménites continuaient à livrer combat aux Houthis sur différents fronts de la province désertique, riche en pétrole, située à l'est de la capitale Sanaâ. Selon lui, 22 combattants houthis ont été tués dans ces combats au cours des dernières 24 heures. La coalition arabe, qui a repris le sud du Yémen depuis le début de son offensive en mars, a lancé, à la mi-septembre, une offensive terrestre dans la province de Marib où elle a acheminé d'importants renforts en hommes et en équipements militaires venus de plusieurs pays du Golfe, dont l'Arabie saoudite et les Emirats arabes unis. Elle a, d'abord, sécurisé la ville et continue d'attaquer les poches de résistance des Houthis qui se sont repliés, selon des chefs militaires, dans des collines difficiles d'accès, notamment dans le nord-ouest de la province. L'offensive terrestre déclenchée dans cette province est présentée comme essentielle avant une éventuelle opération en direction de Sanaâ que les Houthis contrôlent depuis un an et où ils subissent, depuis mars, des raids aériens quasi quotidiens de la coalition arabe. Les dernières frappes dans la nuit de dimanche à lundi ont visé des positions des Houthis dans le sud de la capitale et à la frontière avec l'Arabie saoudite. « Des maisons proches ont été touchées et cinq civils ont été tués en plus de 23 Houthis », a indiqué un habitant du village de Zaylaâ de la province de Hijja. Il a ajouté que 17 autres personnes avaient été blessées. Ces raids font suite à l'annonce, par l'armée saoudienne, de la mort, « dans l'exercice de ses fonctions », de l'un de ses généraux dans la province de Jazane qui fait face à celle de Hijja. Il s'agit du deuxième officier supérieur saoudien tué en un peu plus d'un mois à la frontière avec le Yémen, après celle, annoncée le 23 août, du commandant de la 18e Brigade des forces armées.