La 18e tripartite, qui s'est tenue hier à Biskra, en présence du DG du bureau international du travail (BIT), des membres du gouvernement, d'économistes, d'opérateurs et responsables d'institutions publiques, a permis aux différents partenaires de revenir sur les vertus du dialogue et des impacts positifs du pacte économique et social de croissance. Habib Yousefi, président de la CGOA, a apporté son soutien à la politique sociale de l'Etat, « preuve d'une volonté pour la création de la croissance et du développement », a-t-il dit. Il a suggéré la mise en place d'une « cellule d'écoute au niveau de la chefferie du gouvernement pour recevoir et examiner les doléances des opérateurs ». Ali Haddad, président du FCE, est revenu sur la conjoncture difficile que traverse le pays et toute la région, « un dangereux risque » sur l'entreprise et qui peut lui être même « fatal », a-t-il affirmé. « Nous devons sortir du débat, exprimer nos attentes et nos espérances et donner aux jeunes une raison d'espérer et de croire en l'avenir », a-t-il dit. Précisant que son organisation aspire à promouvoir une stratégie de développement prometteuse, il a précisé qu'il faut saisir la révision constitutionnelle « pour marquer définitivement la rupture, rétablir la confiance et rassurer les citoyens et travailleurs ». En préconisant une « rapidité des actions » pour mettre en place le processus de développement, il a proposé « de constitutionnaliser l'ouverture de l'ensemble des secteurs d'investissement aux opérateurs privés ». Naït Abdelaziz, président de la CNPA, a estimé important d'utiliser les atouts locaux pour se développer et réaliser les objectifs tracés auparavant. Boualem M'rakeche, président de la CAP, a demandé au gouvernement et à l'ensemble des opérateurs à « aller à la conquête économique » pour dépasser cette période de crise. Abdelmadjid Sidi Saïd, SG de l'UGTA, est revenu sur « les efforts consentis dans le cadre de l'application du pacte économique et social » pour booster l'économie et le dialogue entre les partenaires. Un dialogue né dans un environnement de réconciliation nationale après une décennie sanglante qui a endeuillé et isolé l'Algérie. En abordant les différents acquis obtenus lors des précédentes tripartites, Sidi Saïd a indiqué que le défi actuel est d'encourager la consommation nationale, une bataille menée avec courage et sans relâche par la Centrale syndicale. Abdelaziz Mehenni, président de la Cipa, a parlé des efforts des opérateurs qui se déploient sur l'ensemble du pays pour s'installer et créer de la richesse. « Nous avons 100 projets d'une valeur de 100 milliards de dinars permettant la création de 100.000 emplois directs et indirects », a-t-il annoncé. Il a évoqué aussi la « mise en valeur de 45 ha dans 10 wilayas ». « Avec la faillite des IDE, les Algériens sont là et sont prêts à retrousser les manches et à travailler. Nous avons le sens du patriotisme économique et sommes capables de faire face à la situation », a-t-il affirmé. La tripartite a été clôturée par la signature d'une convention portant financement du programme de coopération sud-sud en matière de dialogue social et de protection sociale par le ministre du Travail de l'Emploi et de la Sécurité sociale et le directeur général du bureau international du travail (BIT).