Le Haut-Commissariat à l'amazighité (HCA) participe à la 20e édition du salon international du livre d'Alger, qui se tient du 28 octobre au 7 novembre, avec de nouvelles publications réalisées en coédition. L'originalité du stand de cette institution situé au pavillon central C 51, réside en l'accueil de cinq éditeurs spécialisés dans le livre amazigh. Il s'agit de Tira, BMS informatique, Anzar, Identité et Asirem. Des séances de ventes dédicaces seront organisées en présence des auteurs pendant toute la durée du salon. Le HCA compte donner, à cette occasion, une meilleure visibilité à ses nouveaux titres parus en 2014-2015. L'objectif attendu de cette édition, selon Hachemi Assad, le président du HCA, est de « réglementer davantage le programme éditorial en tamazight avec le ministère de la Culture, les institutions étatiques spécialisées dans l'édition comme l'Enag, l'Anep ET l'OPU et d'encourager les maisons d'édition privées avec un cahier des charges pour prendre en charge les manuscrits stockés au niveau du HCA ». Ce dernier préconise également un nouveau concept à savoir la coédition à travers le réseau national des maisons d'édition. « Nous sommes en train de construire le chantier des éditions avec le soutien de l'Onda, qui nous a permis de payer les traducteurs, et le soutien du fonds des arts et lettres », affirme-t-il. L'axe prioritaire du HCA dans le programme éditorial est de « favoriser la traduction des meilleurs titres littéraires et les grands noms du champ éditorial en Algérie en les rééditant en version tamazight », affirme Hachemi Assad. Les retombées ne seront que positives, précise-t-il, avec la disponibilité d'ouvrages à travers les réseaux de vente. Sept ouvrages ont déjà été traduits, selon lui, dont « La nuit du henné » de Hamid Grine. Parmi les nouvelles publications l'on peut citer « Application d'apprentissage de tamazight », « Azul » des frères Ould Oulhadj, « Phonétique acoustique du kabyle » de Nora Tigziri, « Etude syntaxique du substantif (comparaison entre le kabyle, l'arabe littéraire et le dialectal) » de Moussa Imarazen, « Clercs obscurs) (deux ulémas kabyles dans l'Algérie coloniale : cheïkh M'hand Saïd Ibnou Zakri (1852-1914) et cheïkh Abou Tileli de Smaïl Aggoune, alphabétisation « Ad lemdegh tamazight » de Brahim Hamek etc... Aussi, un programme spécial amazighité dédié à la littérature et à l'édition en tamazight sera organisé à la salle Ali-Maachi, le 5 novembre prochain. Il sera suivi d'une projection du film documentaire « Ad yidir mmi-s umazigh » de El Hachemi Assad. Il rend hommage et retrace le parcours de Mohamed Idir Aït Amrane, ex-président du Haut-Commissariat à l'amazighité.