Le Secrétaire général de l'ANSEJ, Mohamed Tahar Chaâlal, a expliqué hier sur les ondes de la Chaîne III que la décision de geler les activités liées à l'élevage bovin et ovin dans les zones frontalières, à l'est du pays notamment, a été prise pour prévenir contre tout risque de contrebande. «Le gel des autres activités liées au transport des voyageurs notamment, levé aujourd'hui, a été décidé pour des raisons de saturation, du point de vue local, et pour des raisons administratives du point de vue central. Mais aujourd'hui, non seulement le gel a été levé sur ces activités mais en plus, tous les frais des dossiers sont supprimés depuis le 02 du mois en cours», assure-t-il. Toutefois, prévient-il, il faudrait que les acteurs locaux s'impliquent davantage pour définir les besoins en matière d'activités et ne plus retomber dans la saturation. «Il y a encore des investissements à faire dans le domaine du transport des voyageurs, par exemple. Il faut juste trouver la formule adéquate. Or, pour arriver à cela, il faut que les acteurs locaux orientent les candidats. D'ailleurs, le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale a demandé à ce que les responsables locaux dirigent les comités de validation pour la réalisation des 30 000 micros-entreprises», estime-t-il, en reconnaissant, néanmoins, que l'ANSEJ favorise les activités liées aux secteurs du bâtiment, de l'agriculture et des travaux publics. «Nous avons pu rallier des partenaires économiques à notre cause, avec Sonelgaz notamment et dans le secteur de la téléphonie et de l'information afin de diversifier nos activités et encourager les jeunes à investir davantage», souligne-t-il. En matière d'encouragement également, rappelle-t-il, la réduction de l'apport financier personnel. «L'apport personnel est passé de 20 à 05 % et avec la bonification du taux d'intérêt qui va de 60 à 95%, le candidat n'aura pas à payer plus de 1,5%. La banque assure, pour sa part, 70% du financement des projets et doit valider les dossiers au bout de deux mois», avertit-il. Depuis sa création, fait-il savoir, l'ANSEJ a aidé à la création de 140 000 micros-entreprises (dont 22 000 en 2010), d'une valeur de 70 milliards de dinars dont 07 milliards de dinars sont assurés par l'ANSEJ, 15 milliards DA proviennent de l'apport personnel et le reste par la banque. «Ces micros-entreprises ont permis la création de 400 000 emplois. Cependant, il y a des entreprises qui sont défaillantes à cause d'une mauvaise gestion», dit-il. A propos des entreprises, le SG de l'ANSEJ affirme que l'agence a indemnisé, auprès des banques, plus de 4000 entreprises. Quant aux candidats qui ont dévoyé leurs projets, détournant les fonds pour d'autres activités, ils sont poursuivis en justice, conclut-il.