L'Agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes a permis la création de 353.000 micro-entreprises depuis 1997 (date d'entrée en vigueur de ce dispositif) jusqu'à 2015, a indiqué, hier, le DG de l'agence, Mourad Zemali, au forum d'El Moudjahid. En outre, les délais de création d'une entreprise (depuis le dépôt du dossier jusqu'à la validation du projet) ont été ramenés de 23 mois en 2012 à 6 mois en 2015. « L'objectif de l'agence est de réduire ces délais à 2 ou 3 mois », a affirmé Zemali. Sachant que l'Algérie enregistre un déficit de un million d'entreprises, il est impérieux, selon lui, de faciliter encore plus les procédures surtout lorsqu'il s'agit de projets viables. Sur les 64% de dossiers validés par la commission, 82% arrivent sont financement, le reste représente des déperditions qui sont dues principalement à la bureaucratie. Au total, 800 activités ont été réalisées dans le cadre de l'Ansej qui prend en charge la catégorie de chômeurs âgés de 19 à 40 ans et porteurs de projet. Les principaux domaines ayant enregistré le plus grand taux de réussite sont l'agriculture et les services suivis du transport. Toutefois, l'octroi d'un agrément pour certaines activités a été gelé depuis août 2011 dans plusieurs wilayas en raison de la saturation ou de la désorganisation de l'activité, comme le transport, « hormis le transport scolaire et frigorifique dans les régions du Sud où il existe un manque ». Les projets sont financés à partir de un million de dinars jusqu'à un milliard de centimes. 62% des projets ont eu un montant de 3 millions de dinars et 24% un montant de 5 millions de dinars. Parmi les entreprises créées dans ce cadre, 25% connaissent des difficultés d'exploitation pour des raisons financière. « Des crédits bancaires leur sont accordés surtout lorsqu'il s'agit d'activités intéressantes », a affirmé le DG de l'Ansej. En cas d'échec, les entreprises ne font l'objet d'aucune « poursuite judiciaire, elles sont néanmoins obligées de rembourser leurs crédits », a-t-il indiqué. Le taux de recouvrement des crédits est estimé à 65%, ce qui a permis la création de 2.000 entreprises en 2014. Pour aider ces micro-entreprises à se maintenir sur le marché, les pouvoirs publics leur accordent un quota de 20% de la commande publique, mais cet avantage connaît « une résistance » et n'arrive pas à se concrétiser réellement sur le terrain, selon Zemali.