C'est aux environs de 15h20 de la journée d'hier que l'ambulance ramenant le corps du jeune Akriche Abdelfetah, décédé durant la nuit du vendredi à samedi dans la ville de Bou-Ismail au moment où les émeutes embrasaient les quartiers du centre ville, est arrivée à son domicile familial situé dans le quartier la Carrière, sur les hauteurs de la ville. Sur place, des centaines de citoyens étaient présents pour soutenir la famille du défunt. La consternation se lisait en effet sur tous les visages des présents, notamment sur ceux ayant connu Abdelfetah. Tous étaient unanimes sur le comportement exemplaire de la victime. «Il n'a à aucun moment pris part aux émeutes, bien au contraire, il les a désapprouvés», témoignent des personnes de son entourage. Dès l'arrivée du corps du défunt, une grande procession a emprunté à pied tout l'itinéraire qui menait au cimetière. Au moment où nous mettons sous presse, l'enterrement se déroulait dans le calme. Concernant les causes exactes ayant induit le décès du jeune Abdelfetah, rien n'a encore filtré du rapport d'autopsie des médecins légistes. Sur un plan plus large, la tension de la protestation a sensiblement baissé à travers l'ensemble des localités de la wilaya de Tipasa touchées par les émeutes. Mis à part quelques foyers de troubles et d'affrontements entre les manifestants et les forces de sécurité signalés, durant la nuit de samedi à dimanche, notamment à Hadjout, Bou-Ismail, Meurad, la tendance générale est au retour au calme.