Pour les populations des localités rurales de Magoura (commune de Bouihi) et Tadjmoute commune de Ain Tellout), de nombreux désagréments font partie du décor, notamment le manque de moyens de réchauffement. Aujourd'hui, ces populations ont affiché leur satisfaction suite à l'arrivée du gaz. Les pénuries du gaz butane faisaient en effet partie du quotidien des ménages. Ces deux localités connaissaient des ruptures dans la distribution de ce précieux combustible. Il était rare de remarquer en permanence la disponibilité de ce produit. Tout cela témoigne de la rareté du gaz butane dont l'approvisionnement était un vrai casse-tête chinois, surtout en période hivernale. Aujourd'hui, plus de pénurie de gaz butane qui faisaient partie du quotidien des habitants. Ainsi, mercredi dernier, M. Sassi Ahmed Abdelhafid, wali de Tlemcen a procédé à la mise en service du raccordement de 216 foyers en gaz de ville à Magoura, une région frontalière avec le Maroc. Le coût financier accordé à cette opération a été estimé à 20 millions de dinars. Selon les explications données, le taux de raccordement de la wilaya est exceptionnel. Il passera de 78% actuellement à 88% fin 2016, soit après l'achèvement des travaux de raccordement pour cibler 5.600 foyers. Maggoura, faut-il le rappeler, est le premier village agricole inauguré par feu Houari Boumediene. Cette région, distante de quelques encablures du tracé frontalier, reste quelque peu isolée. Ses habitants sont en majorité des éleveurs. Amélioration des conditions de vie Dans cette contrée, la vie est peu reluisante. Beaucoup reste à faire pour développer le village, connu par sa manifestation annuelle de « course de chevaux ». Pourtant, la région dispose d'immenses plaines steppiques dégradées qui peuvent être transformées en périmètres agricoles. Et pour cause, les eaux pour l'irrigation ne manquent pas. La région compte un barrage. D'ailleurs, des études ont été menées pour stopper les eaux du barrage de Magoura qui se déversent de l'autre côté de la frontière. Ce barrage collinaire doit contribuer au développement de l'agriculture, car 350 ha implantés à quelques bornes de la frontière seront destinés aux agriculteurs de la région. Cette immense superficie, jadis zone steppique destinée à l'arboriculture et aux produits maraîchers, sera irriguée depuis ce barrage d'une capacité de plus de 4 millions m2. S'ajoutent, également, les eaux du Chott el Gharbi dont les travaux enregistrent un taux d'avancement satisfaisant. Le développement des zones frontalières Ouest a été pourtant à l'ordre du jour au niveau du Haut-commissariat du développement de la steppe (HCDS). Une importante étude hydrologique a été lancée mais elle tarde à voir le jour sur ce grand espace steppique de la wilaya en vue de la valorisation et de la gestion rationnelle de ses immenses ressources en eau superficielle, qui sont insuffisamment exploitées sur l'ensemble du site. Elle est intitulée « Développement rural agropastoral de la steppe de la wilaya de Tlemcen : valorisation des ressources en eau superficielle ». Cette étude devrait fournir une masse d'informations techniques, hydrologiques et climatiques, afin d'asseoir une stratégie d'intervention pratique pour être à même d'assurer le développement et la préservation d'une économie locale durable basée essentiellement sur les ressources de l'écosystème steppique. L'objectif tracé, à cette époque, était la réalisation de projets d'aménagement de petite hydraulique (digues, mares, retenues collinaires ...) favorisant le développement agropastoral ainsi que le développement et la préservation des ressources naturelles faunistiques et floristiques dans cette région steppique. Par ailleurs, une autre opération de raccordement en gaz au profit de quelque 300 foyers à concerné Tadjmout. Cette région, qui a connu les affres de la décennie noire, renaît de ses cendres. Les populations ont rejoint leurs terres après un exode forcé. Malgré l'alimentation du village par cette énergie, Tadjmout enregistre malheureusement un déficit en alimentation potable. Selon le directeur des ressources en eau, un projet sera lancé pour pallier le déficit depuis la conduite du chott el Gharbi. Une virée permet de voir clairement la précarité des conditions de vie des habitants. Les villageois sont profondément affectés par le manque d'une salle de soins, d'un CEM, d'une annexe de la poste... Cette situation a ainsi poussé le premier responsable de la wilaya à adopter un autre plan d'urgence pour que ces habitants puissent vivre dans la dignité.