A l'approche du dernier tiers du mois de Ramadhan, le croyant se rappelle que le Messager d'Allah veillait ses nuits dans le Dhikr, et réveillait sa famille pour faire de même. La mère des croyants Aïcha disait : «Il veillait ses nuits, réveillait sa famille, redoublait d'efforts, et serrait son Izâr.». En effet, au cours des dix derniers jours du Ramadhan, le Prophète aimait accomplir certaines actions qu'il ne faisait pas le reste du mois. Entre autres, il veillait ses nuits. Il est même possible que cela signifie qu'il restait éveillé la nuit entière. Dans un hadith de Aïcha, celle-ci explique : «Le Prophète alternait les vingt premiers jours entre la prière et le sommeil, mais lorsque survenaient les dix derniers jours, il retroussait ses manches et serrait son Izâr.» Par ailleurs, il est important de souligner que le Prophète veillait à réveiller sa famille au cours des dix dernières nuits indépendamment des autres jours. Il est même certifié à cet effet que le Prophète frappait à la porte de Fatima et de Ali pour leur dire : «Ne devriez-vous pas vous lever pour prier !» Il avait pour habitude de réveiller Aïcha avant de faire le «Witr», au terme de sa veillée qu'il consacrait à la prière. Les musulmans devraient en prendre exemple pour que les époux s'encouragent à se réveiller mutuellement la nuit, pour ne se vouer qu'à la prière et au dhikr. L'histoire de nos prédécesseurs nous enseigne que parfois certains ont aspergé de l'eau sur le visage leur conjoint dont le sommeil est trop lourd. D'après el Mawatta, Omar ibn el Khattab priait la nuit la durée qu'Allah voulait. Au milieu de la nuit, il réveillait sa famille en s'écriant : «La prière ! La prière !» Il récitait notamment ce verset : «Ordonne la prière à ta famille et endure-la». La femme d'Abû Mohammed Habîb el Fârisî lui répétait la nuit : «La nuit s'est s'effacée alors qu'entre nos mains le chemin est long et nos provisions sont bien maigres. La caravane des pieux est passée devant nous, et nous, nous sommes restés sur place.» Certains penseurs de l'Islam vont même jusqu'à expliquer l'expression «le Prophète serrait son Izâr», par le fait que c'est une façon pour Aïcha d'exprimer les efforts intensifs qu'il consacrait à l'adoration. Certains disent qu'en réalité, elle signifie qu'il s'isolait de ses femmes. Une autre version suggère qu'il ne se mettait plus au lit jusqu'à la fin du Ramadhan. Dans le hadith d'Anas, il est précisé : «Il pliait son lit et s'isolait de ses femmes». A suivre