Une véritable révolution pour ces institutions qui n'ont jamais trouvé de remède « réglementaire » pour aller chercher des sources de financement supplémentaires à même de répondre à leurs besoins en croissance continuelle. Le dernier Journal officiel de la République algérienne démocratique et populaire du 31 décembre 2015 offre un véritable « cadeau » pour les associations sportives d'investir dans les différents secteurs économiques, en vue d'auto-financier ses différentes activités ayant pour but le développement et la promotion du sport national. Il s'agit, en effet, de l'article 71 du Journal officiel. L'article en question stipule clairement que « les associations sportives nationales reconnues d'utilité publique et d'intérêt général, disposant de moyens financiers, sont autorisées à réaliser des investissements dont les bénéfices sont consacrés exclusivement au financement de leurs missions statutaires ». Les associations désireuses de se lancer dans l'investissement sont toutefois soumises à une autorisation de leur ministère de tutelle, à savoir celui de la Jeunesse et des Sports. C'est ce qu'exige, en effet, l'article 71 : « L'autorisation d'investir est délivrée par le ministère chargé des Sports. Les modalités d'application de cet article sont définies, en tant que de besoin, par voie réglementaire ». Les nouvelles orientations des autorités publiques entrent, faut-il le souligner, dans le cadre du soulagement de la trésorerie publique excessivement et parfois abusivement sollicitée pour venir au secours du sport algérien. La politique d'autorité, prônée par les pouvoirs publics après la chute drastique et brutale des cours de pétrole, doit désormais donner à réfléchir aux acteurs du secteur des sports, afin de faire appel à leur génie et mettre en place, du même coup, des plans d'activités économiques créatrices de richesse. La FAF : Un exemple à méditer ! Les fédérations sportives et les clubs peuvent désormais se lancer dans le domaine de l'investissement. Plusieurs secteurs, toujours fertiles et porteurs de dividendes, vers lesquels peuvent se diriger nos différentes structures sportives, à leur tête le tourisme et les différentes activités commerciales. La Fédération algérienne de football (FAF) aura déjà pris une avance en la matière. Bénéficiant d'une aisance financière née d'une politique de marketing et de sponsoring agressive, l'instance de Mohamed Raouraoua répond désormais à ses besoins financiers. Elle avait même annoncé qu'elle n'est plus dépendante des subventions de l'Etat estimées annuellement à 35 milliards de centimes. Afin pérenniser sa santé financière, la maison de Dely Ibrahim s'est engagée dans le domaine de l'hôtellerie, entamant les procédures de construction d'un hôtel cinq étoiles. D'autres projets d'investissements sont également prévus cette année. Un exemple à suivre.