Le Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) a décidé, lors de son conseil national extraordinaire tenu le 3 mars, de réitérer son attachement au maintien et à la défense de l'ensemble des points de la plateforme de revendications et ce conformément au procès-verbal de la réunion de réconciliation du 4 mai 2015. C'est ce qu'a précisé le président du SNPSP, Lyes Merabet, hier, lors d'une conférence de presse. Le conseil, affirme-t-il, « a pris acte de l'engagement réitéré du ministre de la Santé, lors de l'audience accordée à une délégation du SNPSP, de prendre en charge les dossiers relatifs aux diplômes de doctorat en pharmacie et de doctorat en médecine dentaire (formation complémentaire pour l'alignement des anciens diplômes et positionnement du doctorat sur la grille des salaires des fonctionnaires) ». L'autre point évoqué concerne la préservation de l'ancienneté dans le grade de principal pour les praticiens médicaux généralistes concernés par l'article 19 du statut particulier de l'instruction 968 du 24 décembre 2014 du Premier ministre. A ce sujet, le docteur Merabet a estimé que « ce n'est pas une première dans le secteur de la santé que d'organiser le concours de passage de grade à un intervalle de deux ou trois ans. Le secteur de l'éducation a organisé des concours en un laps de temps très court et a permis aux enseignants de progresser dans leur carrière », a-t-il soutenu. Pour le conférencier, « l'assainissement de la situation financière en rapport avec l'intégration dans les nouveaux grades en considérant la date d'effet au mois d'août 2015 est nécessaire ainsi que la prise en charge des cas d'entraves au libre exercice syndical et des situations de conflit soulevées notamment à Tizi Ouzou, Ouargla, Alger, Relizane, Oum El Bouaghi et Sétif ». Une date butoir, le mois d'avril prochain, est arrêtée pour régler des situations en suspens. Selon Merabet, « les indices d'une volonté réelle de prise en charge des revendications dans des délais acceptables existent » et les responsables au ministère étaient venus avec des « propositions concrètes ». L'instance syndicale a également dénoncé l'exclusion des syndicats autonomes de la tripartite, l'absence de concertation sur l'avant-projet de loi portant nouveau code du travail. Dans ce sens, Merabet lance un appel aux parlementaires « de veiller à préserver le secteur de la santé publique ». Comme il a dénoncé les mauvaises conditions de travail et l'insécurité dans les établissements sanitaires. Le dernier acte de violence a été perpétré tout récemment contre un infirmier au CHU de Blida. Le conseil national maintenu en session ouverte pour suivre l'évolution des différentes démarches proposées par le ministère de la Santé, se réunira le 7 avril prochain pour une évaluation d'étape.