On l'appelait la reine des tatamis. Elle, c'est Salima Souakri. Véritable battante et sportive accomplie, Salima reste l'une des figures les plus marquantes du sport féminin en général, du judo en particulier. Cette fonceuse à la carrière sportive impressionnante aura honoré les couleurs du pays dans plusieurs rendez-vous à l'échelle internationale. Formée au Mouloudia Club d'Alger, elle est connue pour n'avoir jamais perdu un seul combat officiel sur le plan continental. Cette athlète au mental d'acier a été couronnée quinze fois championne d'Algérie et a remporté dix titres de championne d'Afrique, un palmarès des plus éloquents qui a hissé le judo algérien aux plus hautes cimes continentales et même mondiales. Seul manque à sa riche carte de visite un titre olympique qu'elle a raté de peu aux J.O d'Athènes en 2004 où elle a dû se contenter de la 5e place. Issue d'une famille de sportifs, Souakri fait ses premiers pas dans le judo dans son quartier de Bordj El Kiffan, ensuite, elle opte pour l'Union sportive de la Médina d'Alger pendant deux années avant de se retrouver au Mouloudia Club d'Alger, où elle ouvre la section féminine de judo. Sa première sélection avec la sélection nationale date de 1990, lors d'un tournoi international à Bejaïa où elle remporte la médaille d'argent. Grâce à son talent inouï, Salima gravit rapidement les échelons puisque deux années seulement lui suffisent pour se hisser dans la cour des grands en prenant part notamment aux jeux Olympiques de Barcelone en 1992 dans la catégorie super léger 48 kg, alors qu'elle n'avait que 18 ans (elle est née le 6 décembre 1974). Depuis, Souakri n'a jamais manqué un grand rendez-vous, faisant partie des meilleures judokates de la planète.D'ailleurs, sa riche carte de visite comporte pas moins de quatre participations aux jeux Olympiques (1992 – 1996 – 2000 – 2004), sans parler des nombreux championnats du monde, championnats d'Afrique, Jeux méditerranéens et autres meetings internationaux. Après la fin de sa carrière d'athlète ait pris fin, Salima Souakri ne s'éloigne pas pour autant de ce sport qui coule dans ses veines. Et pour cause, aujourd'hui elle dirige l'équipe seniors féminine du GSP. Prête à relever de nouveaux défis, elle est en parallèle, ambassadrice du Fonds de l'ONU pour l'enfance (Unicef) à Alger et ce, depuis octobre 2011. Elle s'implique grandement dans les actions de cette organisation. Son action, sa popularité et son engagement pour les droits de l'enfant restent un honneur pour la femme algérienne et une reconnaissance de ses capacités et compétences. Souakri, cette athlète qui a marqué fortement le judo algérien, restera un monument du mouvement sportif national.