Lors d'une rencontre nationale organisée jeudi dernier au ministère de l'Education avec les directeurs du secteur, Mme Benghebrit a indiqué que les préparatifs de la rentrée scolaire démarreront le mois de juillet et non en septembre. « Les futurs enseignants seront préparés à leurs nouveaux postes dès juillet, juste après l'affichage des résultats du concours de recrutement en juin. La prochaine rentrée scolaire se distinguera aussi par de nouveaux programmes d'enseignement pour les deux premières années du primaire et la première année moyenne, avec la mise en œuvre du programme de deuxième génération », indique-t-elle. Les manuels et les programmes, selon elle, sont issus de la réforme 2003 qui consiste à développer davantage le sens d'analyse et de compréhension chez l'élève. Pour les autres niveaux, la ministre assure que les réformes vont se poursuivre dans le cadre de la transition. « Notre calendrier va au-delà de 2020 pour appliquer progressivement les nouveautés », précise-t-elle en signalant que la prochaine rentrée scolaire accueillera plus de 4 millions d'élèves du cycle primaire, 2,7 millions du moyen et 1,3 du secondaire. Ce qui nécessite, selon elle, un soin particulier, dans les infrastructures notamment. Les directeurs de l'éducation ont reçu comme instruction de préparer les infrastructures scolaires, lancer les opérations de maintenance et des travaux d'entretien avant le 31 août. L'examen écrit du prochain concours de recrutement, dont les étapes ont été numérisées pour la première fois, se tiendra le 30 avril. Il sera, pour la première fois aussi, organisé sous l'égide de l'Office national des examens et concours. « La transparence et la régularité seront les maîtres mots de cette opération de recrutement avec plus de 28.000 postes à pourvoir. Le secteur de l'éducation est, d'ailleurs, le plus grand pourvoyeurs d'emplois. Les seuls critères qui doient être pris en compte dans le recrutement sont la compétence et le mérite », prévient-elle. Elle a signalé, dans son discours d'ouverture de cette rencontre, que la gestion à l'échelle locale est décriée et est à l'origine de critiques à l'exemple de certains contractuels qui ne perçoivent pas de salaire ou qui perçoivent des salaires amputés de primes. « Ce genre de manquements ruine les efforts fournis pour gagner la confiance des gens. Aucune excuse n'est recevable aujourd'hui pour se soustraire de l'obligation d'assurer une gestion de proximité, d'être à l'écoute des doléances », dit-elle. A propos des contractuels qui exigent une intégration sans passer par le concours, elle a rappelé que la loi ne le permet pas mais que son département entamera des négociations, à partir de demain, avec la Fonction publique pour valoriser leur expérience et leurs compétences. Rappelons que la ministre a proposé à la Fonction publique de prendre en compte l'expérience des contractuels lors du passage du concours de recrutement. « La Fonction publique est d'accord sur le principe. Il reste les modalités d'application », souligne-t-elle en assurant que l'année scolaire en cours se déroule dans de bonnes conditions mais qu'il faudra s'assurer aussi du bon déroulement des examens nationaux. Le secteur enregistre plus de 818.000 candidats au baccalauréat, près de 600.000 au BEM et plus de 705.000 à l'examen de 5e. La ministre a assuré que des dispositions sont prises afin que les contraintes rencontrées l'année dernière ne se posent plus. « Nous avons organisé des cycles de formation pour la correction des sujets et nous assurer que ces derniers soient exempts d'erreurs. Des mesures seront prises pour déjouer les tentatives de fraude, assorties d'autres mesures coercitives à l'encontre des fraudeurs », dira la ministre en faisant savoir que les candidats à l'examen de 5e passeront leurs épreuves dans leurs établissements scolaires respectifs. Farida Belkhiri La langue amazigh enseignée dans 32 wilayas L'enseignement de la langue amazigh sera généralisé progressivement et touchera, à partir de la prochaine rentrée scolaire, 32 wilayas contre 28 actuellement. La ministre de l'Education a assuré que les postes budgétaires sont disponibles. Un salon dédié à l'équipement et au mobilier scolaires Un salon dédié aux équipements technico-pédagogiques et au mobilier scolaire se tiendra du 16 au 19 avril à l'initiative du ministère de l'Education, en collaboration avec le ministère de l'Energie et des Mines. Mme Benghebrit a indiqué, à ce sujet, que cet événement profitera aux entreprises nationales versées dans cette activité. « Il renforcera la commercialisation des produits locaux dans ce secteur par le ministère de l'Education en tant que consommateur potentiel. C'est une opportunité pour ces entreprises de faire connaître leurs produits aux fonctionnaires de l'éducation », explique-t-elle, en soulignant que le but de ce salon est de mettre en place un catalogue et une nomenclature nationale normalisée des équipements scolaires et matériels pédagogiques.