L'Azerbaïdjan a annoncé, hier, un cessez-le-feu unilatéral au Nagorny Karabakh, après les combats les plus meurtriers depuis la fin de la guerre en 1994, tout en annonçant qu'il répondrait si ses forces étaient attaquées. « L'Azerbaïdjan, montrant sa bonne volonté, a décidé unilatéralement de cesser les hostilités », a annoncé, hier, le ministère de la Défense, tout en prévenant que si les forces arméniennes ne cessaient pas « leurs provocations », l'Azerbaïdjan « libérerait tous les territoires occupés par les Arméniens ». Bakou s'est également dit décidé à « renforcer » ses positions stratégiques « libérées » au cours des combats ces deux derniers jours. Les autorités azerbaïdjanaises ont nié que les forces du Karabakh aient, comme elles l'ont annoncé hier, repris la hauteur stratégique de Lala-Tepe, prise par leur armée samedi dernier. Un porte-parole des séparatistes arméniens a, pour sa part, déclaré peu après que les combats n'avaient pas cessé. « Des combats importants se poursuivent dans les secteurs sud-est et nord-est de la frontière », a déclaré David Babayan, porte-parole du ministère de la Défense du Nagorny Karabakh. Les séparatistes arméniens ont pris le contrôle de cette région au début des années 1990 à l'issue d'une guerre qui a fait 30.000 morts et des centaines de milliers de réfugiés, principalement des Azéris. Elle est désormais peuplée majoritairement d'Arméniens.