Les librairies de Laghouat demeurent des espaces où l'ouvrage-papier fait encore de la résistance aux nouveaux supports technologiques et à la lecture électronique. Ahmed Rouighi, propriétaire de la librairie « Palais du Livre », relève l'intérêt de beaucoup de lecteurs pour l'ouvrage-papier, visiblement non intéressés par la lecture électronique. Cumulant une expérience de près de 30 ans, ce libraire pense que « le livre a encore de beaux jours devant lui ». « Une importante partie. est acquise par des citoyens ordinaires », soutient-il. S'agissant des livres les plus sollicités, il citera ceux traitant de l'art culinaire, de la littérature pour enfants, ainsi que de médecine et d'économie. Les ouvrages traitant de sciences humaines, d'histoire et de sciences politiques sont demandés généralement par des personnes relativement âgées. Evoquant la nature de ses activités, M. Rouighi fait état de « relations avec des maisons d'édition nationales et étrangères, sans aucune contrainte entravant son commerce. ». Une enseignante du secondaire en quête de titres précis consultés sur Internet, a confié que « rien ne remplace la sensation que procure le feuilletage d'un ouvrage ». Pour le directeur de la culture de la wilaya, les pouvoirs publics envisagent une série d'initiatives pour préserver la place du livre. Il a cité l'encouragement de la lecture et la désignation dernièrement de Laghouat comme « wilaya-pilote », en vertu d'une convention entre les ministères de la Culture et de l'Education nationale.