Le plus grand centre commercial de Constantine de type mall, construit à Ali-Mendjeli, et qui a ouvert ses portes au public au mois d'avril dernier, est non seulement en violation des conditions d'implantation et d'organisation des espaces commerciaux, mais plus grave encore, sur les 465 commerçants qui y exercent, 360 travaillent sans registre du commerce, en d'autres termes, il abrite donc des commerçants informels ! C'est ce qui a été révélé mardi dernier par le directeur du commerce de la wilaya, Azzouz Goumida, lors du conseil de wilaya. Seuls cent commerçants ont régularisé leur situation, a-t déclaré, ajoutant que sa direction a établi une proposition de fermeture pour cinquante commerces en attendant d'envoyer une mise en demeure aux 310 commerçants restants. Le P/APC du Khroub, Abdelhamid Aberkane, a, quant à lui, fait état des irrégularités constatées par les services techniques d'urbanisme de sa commune qui ont fini par adresser une mise en demeure au propriétaire. Il s'agit, en effet, du non-respect des normes d'urbanisme régissant ce type d'infrastructure bâtie au milieu d'une zone urbaine, ayant subi des modifications urbanistiques contraires au plan initial. Le wali, Hocine Ouadah, a déclaré à ce propos : « Nous avions l'habitude de faire face au commerce informel des rues, aujourd'hui, il s'est implanté à l'intérieur des centres commerciaux. C'est une aberration, et je demande à ce qu'une mise en demeure soit envoyée aux commerçants impliqués. Une mise en demeure sera adressée par ailleurs au propriétaire, pour régulariser sa situation. » Par ailleurs, Aberkane a fait part de son inquiétude quant à la prolifération des bidonvilles sur le territoire de sa commune. « Cette anarchie urbanistique risque de devenir difficile à gérer par la commune sans l'intervention de la wilaya. Nous en sommes aujourd'hui à 400 constructions illicites. Les citoyens de Gattar El Aïch sont désarmés et redoutent ces extensions ». Le wali a annoncé que « nous allons mettre un terme à ces constructions illicites. Pendant toute l'année, les services de sécurité ont été mis à contribution, mobilisés à l'occasion de l'événement culturel arabe, puis il y a eu récemment les opérations de relogement. Mais je confirme qu'il n'y aura plus de constructions illicites. »