Le ministère de l'Education nationale tient ses 28.000 nouveaux enseignants. Ces derniers vont devoir rejoindre leurs postes dès la prochaine rentrée scolaire. Mais avant de s'engager, ils doivent suivre une formation psychopédagogique d'une durée de 15 jours. Entre-temps, les candidats non admis au concours n'arrivent pas à comprendre pourquoi ils sont recalés bien qu'ils aient obtenu une note supérieure à 10. Est-il possible d'avoir une note supérieure à 10 et ne pas être admis ? Nous avons posé cette question à des partenaires sociaux mais aussi à l'inspecteur général de la pédagogie au ministère de l'Education nationale, Benramdane Farid. Celui-ci a précisé qu'il faut faire la différence entre un concours et un examen. Il a expliqué que lors d'un examen, il suffit pour le candidat d'obtenir une note de 10 ou plus pour être admis. Pour le concours, les candidats sont déclarés admis certes en fonction de leurs notes mais aussi et surtout selon le nombre de places disponibles, autrement dit du quota prévu. A propos du mécontentement des enseignants non admis, le secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation de la formation (Satef), Boualem Amoura, a soutenu que ces derniers n'ont pas de justifications valables. Il a expliqué que lors d'un concours, on procède à un tri sélectif des candidats. Le secrétaire général du Conseil des lycées d'Algérie (CLA), Achour Idir a reconnu que pour un concours, l'admission se faite en fonction du quota. Le chargé de communication du Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation (Cnapest), Messaoud Boudiba expliqua qu'il n'ya pas eu de critères précis déterminant l'admission. Selon lui, c'est l'administration qui décide de tout, y compris « l'attribution des notes ». Concernant la formation, Benramdane a estimé que la durée de quinze jours n'est pas suffisante. Mais selon lui, les futurs enseignants en suivront d'autres durant l'année scolaire et les vacances. Notre interlocuteur a précisé qu'il ne s'agit pas d'une formation académique mais psychopédagogique encadrée par des inspecteurs et des chefs d'établissement. Il a indiqué que celle-ci a pour objectif d'initier les enseignants aux fondamentaux du métier, à la psychologie de l'enfant ainsi qu'à a législation et l'éthique professionnelles. Pour sa part, Amoura a estimé qu'on ne peut pas former un enseignant en 15 jours. Même son de cloche chez le chargé de communication du Cnapest qui a estimé « impossible » de former un enseignant en un laps de temps aussi court.