« Les mutations économiques régionales et mondiales nous confortent dans nos choix et convictions que l'industrialisation est une condition essentielle pour l'essor de notre continent », a souligné Lamamra, qui représente le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, aux travaux de la 35e session du comité des chefs d'Etat et de gouvernement chargé de l'orientation du Nepad. Il a indiqué que « la diversification de nos économies, via notamment l'industrialisation, n'est pas seulement un droit légitime pour un continent dont les richesses le prédisposent à relever le défi, mais c'est un passage obligé sur la route vers l'émergence souhaitée et une promesse d'une croissance économique, durable, de qualité et porteuse de transformations structurelles de nos économies ». Il a affirmé, dans ce cadre, que « la mise en œuvre pragmatique de la vision portée par l'Agenda 2063 de l'UA dans ce domaine est une nécessité impérieuse pour la concrétisation de cette ambition ». « Les différentes pistes d'actions qu'il (Agenda) préconise devront nous permettre de tirer le meilleur parti de nos potentiels et nous garantir une insertion efficace dans les chaînes de valeur mondiales, tout autant que le suivi de l'application du plan d'action pour le développement industriel accéléré de l'Afrique », a-t-il affirmé. « Aujourd'hui que notre organisation continentale s'est dotée de cadres d'orientation favorables, il s'agira pour nous de réunir les conditions de réussite qui passent nécessairement par la conjugaison des efforts, notamment pour la mobilisation des ressources financières et l'implication accrue de l'ensemble des acteurs concernés », a-t-il indiqué. Le chef de la diplomatie algérienne a appelé, dans ce sens, au « renforcement » des échanges commerciaux africains qui peut contribuer « positivement » à l'industrialisation du continent, rappelant que l'Algérie abritera, en décembre prochain, le premier forum africain sur le développement des investissements et des affaires.