à l'occasion de la Journée internationale dédiée à Nelson Mandela, l'association Machaâl Echahid, en coordination avec le Réseau des journalistes algériens soutenant la cause sahraouie, a organisé, hier, au forum d'El Moudjahid, une conférence ayant pour thème « Nelson Mandela et les mouvements de libération, le Front Polisario en exemple », en présence des ambassadeurs de la République arabe sahraouie et démocratique (RASD) et de l'Afrique du Sud. Spécialiste des relations internationales, Smaïl Debeche a soutenu que l'Algérie a, de tout temps, constitué un soutien aux mouvements du continent africain. D'où, rappelle-t-il, son titre de « La Mecque des révolutionnaires ». Il dira, à ce propos, que le leader sud-africain, Nelson Mandela, après s'être convaincu de l'échec de la lutte contre le régime de l'apartheid avec les moyens politiques, est venu en Algérie pour préparer son mouvement armé. Pays où il a trouvé un soutien total. « Il était très proche de l'Algérie et gardait des relations très fortes avec le grand diplomate algérien Chawki Mostefaï qu'il surnommait Master Piece », confie l'intervenant. L'universitaire a ensuite présenté une lecture comparative des trois grands mouvements de libération nationale ayant marqué le continent africain, à savoir les Révolutions algérienne, sahraouie et sud-africaine qui ne manquent pas, dit-il, de traits de ressemblance. A commencer par le fait que les trois pays ont été victimes d'une colonisation de peuplement, qui dure à ce jour au Sahara occidental. Les trois peuples ont aussi comme point commun l'engagement d'une lutte politique et armée ayant pour objectif l'indépendance. Il rappelle et met en avant à ce propos le combat libérateur du Front Polisario contre le régime colonial du Maroc. A ce sujet, Debeche met en parallèle les grandes révoltes populaires contre l'ordre colonial, bien avant l'organisation des mouvements révolutionnaires à partir de la seconde moitié du XXe siècle. « Les peuples algérien, sahraoui et sud-africain ont, depuis le début, rejeté dans le fond et dans la forme la colonisation », a-t-il souligné. Les dirigeants des trois pays prônent la mise en place de systèmes politiques démocratiques basés sur la justice sociale et l'égalité entre tous les citoyens, indépendamment de leurs origines, leur culture ou leur couleur, à la seule condition qu'ils reconnaissent la souveraineté de leurs Etats.