L'été 2016 n'aura pas dérogé à la règle : des plages noires de monde et des milliers de vacanciers ne sachant pas où aller pour se détendre. La demande dépasse largement l'offre. Pour preuve, le rush des vacanciers sur des destinations hors de nos frontières. Les hôtels, quand ils existent, affichent complet, et pratiquent des prix qui défient toute logique, sauf celle du gain facile, sans que la qualité du service suive. Des propriétaires de maisons et autres agences immobilières spécialisées dans le business des vacances proposent des solutions de compensation, dans des appartements ou des maisons, mais souvent, c'est une arnaque pure et simple. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, des centaines de kilomètres de plages restent vierges et des sites féeriques demeurent à l'état sauvage, alors que d'autres sont plus que saturés. Faute d'infrastructures pouvant répondre à la forte demande, il aurait été plus judicieux de relancer les campings pour répondre à une bonne partie de cette demande, si, bien sûr, la formule est bien encadrée. Dans les années 1970 et 1980, les campings étaient courants. Maintenant que la situation sécuritaire s'est nettement améliorée, il n'y a pas de raison de ne pas les relancer, d'autant plus que cela pourrait constituer une rentrée d'argent non négligeable pour les collectivités locales par ces temps de crise. La formule ne demande pas beaucoup d'investissement, et encore moins de tracasseries administratives. Mais elle nécessite, quand même, une étude des sites devant accueillir les vacanciers, un minimum de confort (sanitaires, douches, cuisine commune, poste de Protection civile, agents mandatés par la commune pour la gestion des lieux....). Les campings s'imposent aujourd'hui comme formule inévitable pour capter une partie des vacanciers. Car en l'absence de formules proposées par les collectivités locales, les campeurs s'installent là où ils peuvent, avec tous les risques que cela suppose, pas seulement pour leur sécurité, mais aussi pour la sauvegarde des sites naturels dont certains ont subi de graves dégradations. Même dans les pays développés, la formule du camping reste une source non négligeable de rentrée d'argent et intéresse toujours de nombreux vacanciers. L'année prochaine peut-être ?