Lui qui espérait voir les Verts décrocher un cinquième billet dont le troisième consécutif pour la kermesse planétaire du football. Ne disposant que de chances infimes pour atteindre son objectif de marquer sa présence en Russie en 2018, l'équipe d'Algérie, qui n'a plus son destin entre ses mains, devra patienter jusqu'au mois d'août prochain pour tenter de se relancer dans la course. En marge de la cérémonie de tirage au sort des 32es de finale de la coupe d'Algérie, le président de la Fédération algérienne de football (FAF), Mohamed Raouraoua, s'est prononcé dans ce sens. « Le football n'est pas une science exacte. Qui aurait cru que le Cameroun allait perdre deux points sur son stade devant la Zambie ? Nous devons penser à l'avenir proche et corriger les lacunes dont souffre le groupe. Les éliminatoires reprendront au mois de septembre et nous avons quatre matches à disputer. D'ici là, nous aurons une meilleure sélection avec beaucoup plus de moyens », a-t-il réagi. Mais avant la suite de l'aventure dans les éliminatoires du Mondial de Russie, la bande à Georges Leekens devra se pencher désormais sur la prochaine échéance très importante aussi. Il s'agit de la CAN-2017 qu'abritera le Gabon du 14 janvier au 5 février. Raouraoua : « Pourquoi pas revenir avec le trophée » Ce tournoi qui regroupera presque tous les mastodontes du football continental, hormis le dernier bourreau des Verts, le Nigeria, et aussi la Zambie, revêt un cachet particulier pour l'Algérie. En effet, il sera question d'une opération de rachat pour Bentaleb et consorts, histoire de se réhabiliter auprès de leurs supporters toujours affectés par l'onde de choc subie face au Nigeria samedi dernier. Le mal est fait et il ne sert à rien de continuer à se lamenter. Leekens et sa troupe doivent jeter aux oubliettes leur déconvenue d'Uyo et se projeter sur la prochaine Coupe d'Afrique des nations. C'est ce qui ressort de la bouche du premier responsable du football algérien. « Nous devrons oublier la défaite face au Nigeria et les éliminatoires du Mondial-2018 en Russie et penser à ce qui est très proche, à savoir la CAN-2017 au Gabon. C'est un challenge très intéressant pour notre équipe nationale qui jouera ses chances à fond et pourquoi pas revenir avec le trophée à Alger », a-t-il lancé. Il faut rappeler que lors de la phase finale de la CAN au Gabon, l'Algérie évoluera dans le groupe B face à la Tunisie, le Sénégal et le Zimbabwe. Les coéquipiers de Brahimi devront avoir les coudées franches pour espérer non seulement s'extirper de cette poule en terminant à l'une des deux places qualificatives mais aussi poursuivre avec succès leur petit bonhomme de chemin. Une hypothèse qui ne sera pas sans embûches sachant que des nations comme l'Egypte, le Ghana, la Côte d'Ivoire et le Cameroun, pour ne citer que celles-là, ne seront pas au Gabon pour du tourisme si ce n'est pour briguer une énième couronne. L'Algérie qui compte dans sa vitrine un seul trophée remporté à domicile en 1990 sous l'ère du regretté Abdelhamid Kermali avec dans son effectif de grosses pointures du football national à l'image entre autres de Madjer, Menad, Megharia, Amani, Cherif El-Ouazzani et Saïb, devra se surpasser en terre gabonaise. Les Feghouli, Brahimi et compagnie, qui se sont lancés dans le débat stérile des conflits de générations, devront faire du tournoi du Gabon une aubaine pour laisser leur empreinte en offrant à l'Algérie une deuxième consécration continentale.