L'Algérie compte 560 000 habitations précaires dont 35 000 dans la capitale, soit 11% du parc immobilier national a indiqué, jeudi à Alger, l'inspecteur général de l'urbanisme auprès du ministère de l'Habitat et de l'Urbanisme, Makhlouf Nait Saada. Comparé à d'autres pays (30 % en Egypte, 32 % au Maroc et en Libye et 94 % en Mauritanie, ce taux n'est pas vertigineux. Ces habitations précaires englobent des bidonvilles au nombre de 92 000 et des habitations construites en briques, parpaings ou à base de terres dégradées sans études technique et architecturale. Il reste que le parc immobilier comprend au total 2 millions d'habitations vétustes parmi les 7 millions du parc urbain national. «Le vieux bâti est un patrimoine culturel très important soumis à un plan de sauvegarde», explique M. Nait Saada. Raison pour laquelle, il a appelé les techniciens à prendre en considération la notion de sismicité», observe-t-il. Dans ce contexte, Mme Hassina Hannache, ingénieur en construction a recommandé la création d'une école pour former les ingénieurs, les techniciens ainsi que les architectes dans la réhabilitation et la restauration. De son côté, Abdelhamid Boudaoud, président du Collège national des experts architectes, a souligné que la réhabilitation du vieux bâti demande beaucoup de temps et de rigueur puisque selon lui 40 % des habitations sont précaires. Un taux qu'il juge excessif eu égard aux 34 000 entreprises de réalisation de bâtiment. Mais le secrétaire général de l'Union nationale des Entrepreneurs Algériens, M. Idriss défend son secteur. Il explique que «cette état de fait est dû à l'absence d'une stratégie de développement globale de l'urbanisme et de l'habitat. La preuve, dira t-il, les chiffres avancés dans cette conférence sont contradictoires».