Abdelmadjid Bouzriba, président du groupe parlementaire du RND, a dénoncé « les vives critiques » qui ont émané de certaines parties qui auraient pour visée d'induire en erreur l'opinion publique. « Au lieu de présenter des solutions, elles font dans l'alarmisme et la surenchère en prévision des prochaines échéances électorales », déclare-t-il. « Le pays est en train de vivre une expérience politique inédite en raison de la crise budgétaire qui le secoue de plein fouet, mais sous la direction de notre chevronné chef d'Etat, connu pour son intelligence et sa clairvoyance, l'Algérie a engagé de profondes réformes dans le souci de préserver les équilibres financiers », poursuit Bouzriba avant d'affirmer que ledit texte renferme de nombreuses dispositions avantageuses surtout qu'il a été élaboré sur une période triennale, une « première » dans les annales des lois de finances algériennes. Le RND, qui soutient et soutiendra le président de la République, dira le parlementaire, ne s'empêchera pas d'interpeller le gouvernement pour qu'il accélère la cadence de la réforme du système fiscal et faire preuve de plus de « rigueur » dans le contrôle. « Nous appelons l'Exécutif à veiller au contrôle rigoureux du marché marqué par des prix excessifs. Nous soutenons la décision de baisse de la facture de l'électricité pour les habitants du Sud et nous plaidons pour l'instauration du même principe concernant celle du gaz dans les Hauts-Plateaux, notamment en période hivernale. » « Le RND est favorable à toute réforme économique contenue dans ce projet de loi de finances auquel nous disons oui », soutient Bouzriba. Il dira que son parti approuve le texte qui comprend « des dispositions qui renforcent la souveraineté décisionnelle du pays ». A propos des taxes introduites par ce projet, il s'est contenté de dire que l'opposition, par ses faibles arguments, fait dans l'alarmisme dans le but d'inquiéter les citoyens. Zoubiri a souligné que la préservation des acquis « implique inéluctablement des concessions et des dépenses ». Il a laissé entendre que le gouvernement se devait de chercher de nouvelles ressources avant d'instaurer de nouveaux impôts. Il est important aussi, indique-t-il, de moderniser le secteur des finances au même titre que l'intérieur et la justice et de lutter efficacement contre la fraude fiscale. La contrebande et le marché parallèle sont autant de phénomènes à bannir. A propos des augmentations contenues dans le projet, l'orateur a estimé qu'elles « sont minimes, mais impératives » pour préserver les grands équilibres du pays. En somme, il a affirmé que cette crise passagère a quelque chose de bon dans la mesure où elle nous oblige à nous affranchir de la dépendance aux hydrocarbures. El Hachmi Djiar, président du groupe parlementaire du tiers présidentiel, a estimé, quant à lui, que nul ne peut nier cette conjoncture difficile. « Nous avons négligé durant les années 1980 et 1990 de nombreuses crises ayant engendré de sérieuses perturbations sociales. Grâce aux sages décisions du président de la République, nous avons pu les surmonter », déclare-t-il en faisant remarquer que l'Etat demeure le seul détenteur de la décision économique. Djiar plaide pour un diagnostic juste de la situation afin de pourvoir y faire face et la dépasser. Pour ce faire, il faudra travaille sur douze chantiers. Il s'agit notamment d'élargir notre économie, de revoir la politique des subventions et la protection sociale et de prendre en charge les problèmes de fiscalité et d'information économique.