L'opération de vaccination des enfants a repris mardi dernier, après six mois de suspension, suite aux décès de deux nourrissons vaccinés au Pentavalent. Ce dernier a été incriminé dans ces décès qui ont suscité peur et méfiance chez les parents. Le produit a été retiré et remplacé par le vaccin tétravalent (DTC-HIb) d'un autre fournisseur, en vertu d'une décision du comité national d'experts réuni le 15 octobre dernier. Suite à une seconde réunion, le 13 de ce mois, le comité a recommandé de « procéder au rattrapage du calendrier vaccinal » et de « reprendre la vaccination contre la diphtérie, le tétanos, la coqueluche, l'hemophilus influenzae b et l'hépatite virale B (DTC-HIb-HVB), par le vaccin tétravalent (DTC-HIb) associé au vaccin monovalent. Sur la base des « recommandations des experts, nous maintenons le nouveau calendrier de vaccination en vigueur depuis le 24 avril 2016 tout en apportant des changements », affirme Slim Belkacem, conseiller à la communication du ministre de la Santé. Ce retour à la vaccination déterminée par un calendrier des prises préqualifiées par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) « obéit aux critères d'efficacité et d'innocuité », a rappelé le ministère de la Santé dans un communiqué diffusé mercredi dernier. « La vaccination demeure une priorité de santé publique et que le programme élargi de vaccination, du fait de l'adhésion de la population et des professionnels de la santé, a permis d'éliminer et/ou d'éradiquer la plupart des maladies transmissibles prévalentes mortelles de l'enfant », y lit-on. La vaccination lancée au lendemain de l'indépendance de notre pays est une préparation antigénique. Une fois introduite dans l'organisme d'un sujet réceptif à une maladie, elle provoque en lui une réaction immunitaire protectrice contre celle-ci. Les différents programmes ont permis d'éliminer plusieurs maladies mortelles chez le nourrisson.