Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a convoqué et rencontré l'ambassadeur américain, Daniel Shapiro, deux jours après l'adoption à l'ONU, grâce à l'abstention américaine, d'une résolution défavorable à Israël. Netanyahu, qui entretient des relations notoirement exécrables avec le président américain, Barack Obama, s'en était pris à l'administration américaine et l'avait accusée d'avoir fait « un coup anti-israélien honteux aux Nations unies ». « Le gouvernement (israélien) a considéré à juste titre cette résolution non comme un pas vers la paix, mais comme s'éloignant de la paix », a insisté dimanche dernier David Keyes, son porte-parole, réitérant des affirmations selon lesquelles Israël détient des « informations irréfutables que l'administration Obama a vraiment poussé cette résolution et aidé à la concevoir ». Refusant d'en révéler la teneur, il a assuré que le gouvernement israélien avait toute « confiance qu'elles sont correctes », précisant qu'elles émanent de « sources internationales et dans le monde arabe ». Aucun détail sur le contenu de cette rencontre n'a été communiqué. Même si la résolution ne prévoit pas de sanctions contre Israël, les responsables israéliens craignent qu'elle ne facilite les poursuites devant la Cour pénale internationale et n'encourage des sanctions contre les produits des colonies. Aussi, des représentants de 10 des 14 pays membres du Conseil de sécurité ayant voté pour le texte ont également été convoqués au ministère israélien des Affaires étrangères, a indiqué son porte-parole, Emmanuel Nahshon. Le Venezuela, la Malaisie, le Sénégal et la Nouvelle-Zélande - les quatre pays qui ont présenté la résolution au vote-n'ont pas été convoqués car ils n'ont pas de relations diplomatiques avec Israël.