Il ne fait aucun doute que l'opinion publique mondiale ne respecte plus le régime (israélien) qui a tué les enfants. Un discours du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu devant le Congrès américain a déclenché la colère de la Maison-Blanche, après s'être permis de déclaré qu'un accord sur le nucléaire iranien serait une «menace pour le monde entier», un énoncé que l'Iran a qualifié de «mascarade politique». Invité des républicains du Congrès, contre le gré de l'administration démocrate, Netanyahu a qualifié de «très mauvais» l'accord sur le nucléaire iranien que le président américain Barack Obama veut conclure avec Téhéran d'ici fin mars. Le discours de Netanyahu a été froidement accueilli par le président américain, tandis qu'il a divisé les Israéliens et consterné Téhéran. «Rien de neuf», selon Obama. Le premier ministre israélien n'a pas proposé d'alternatives viables, a-t-il estimé. Obama n'a pas rencontré Netanyahu lors de sa visite à Washington, car sa visite est trop proche des élections israéliennes.Les médias soulignent que les deux hommes ont des relations «notoirement exécrables». De son côté, Nancy Pelozy, qui dirige le groupe démocrate à la chambre de représentants, a dénoncé un discours qui était une «insulte à l'intelligence» des Etats-Unis, et était empreint de «condescendance quant à notre degré de connaissance» des enjeux du nucléaire iranien. Le secrétaire d'Etat américain John Kerry s'en était pris à Netanyahu. Il a déclaré devant le Comité des Affaires étrangères de la Chambre des représentants, que Netanyahu a «tort» de s'opposer aux pourparlers sur le nucléaire en cours entre les puissances mondiales et l'Iran. Ces reproches du chef de la diplomatie américaine surviennent une semaine avant le discours devant le Congrès américain de Netanyahou, qui a été invité par le président républicain de la Chambre des représentants, John Boehner. Auparavant, la conseillère à la sécurité nationale Susan Rice avait qualifié le discours de Netanyahu de «destructeur» pour les relations américano-israéliennes. A Téhéran, justement, la porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères Marzieh Afkham a déclaré que le discours prononcé par Netanyahou devant le Congrès américain sur l' accord potentiel relatif à la question du nucléaire iranien était une «prestation pleine de tromperies». Selon Mme Afkham citée par l'Agence de presse estudiantine (Isna), le discours du chef du gouvernement israélien ́ ́est un signe de faiblesse et de l'isolement ́ ́ des radicaux en Israël et de leurs efforts visant à exercer une influence sur les politiques internationales. «Il ne fait aucun doute que l'opinion publique mondiale ne respecte plus le régime (israélien) qui a tué les enfants», a-t-elle déclaré, faisant allusion aux agressions israéliennes dans la bande de Ghaza l'année dernière. «Les mensonges répétitifs de Netanyahou sur le programme nucléaire iranien sont ennuyeux,» a-t-elle dit, ajoutant que la «forte volonté de l' Iran de résoudre cette crise fabriquée» de la question nucléaire iranienne et sa participation active aux pourparlers sur le nucléaire avec les grandes puissances mondiales ont sapé les fondations de l' Iranophobie à travers le monde». A deux semaines des législatives israéliennes, l'Etat sioniste est divisé, surtout avec la reconnaissance par nombre de pays occidentaux de l'Etat de la Palestine, notamment la Suède.