Comment se présente 2017 pour les partis politiques ? La scène nationale devra vivre au rythme de la compétition électorale. Les élections législatives qui seront suivies des locales induiront un regain d'activités. La compétition va secouer les formations politiques qui se sont déjà mises dans le bain. La plupart ont intensifié leurs activités pour mobiliser et préparer « leurs troupes », à l'approche de la première échéance. Le FLN, sous la direction de son nouveau secrétaire général, Djamel Ould-Abbès, a multiplié les sorties médiatiques ces dernières semaines. A chaque intervention, il a insisté sur la nécessité d'accélérer la cadence du travail partisan afin d'être au rendez-vous des échéances électorales. Selon Hocine Khaldoun, membre du bureau politique, « la commission électorale de préparation des législatives devra être installée la semaine prochaine ». « Son objectif est de renforcer les chances du parti en élaborant une bonne stratégie électorale », dit-il. « Pas question que le FLN perde sa place de leader sur la scène politique », clame-t-il. Le FLN se déploiera davantage sur le terrain lors des semaines et mois qui précéderont les élections. Seddik Chiheb, porte-parole du RND, affiche les mêmes ambitions. « Le RND va renforcer ses structures, multiplier les actions de sensibilisation pour faire passer le message du parti », a-t-il confié. Selon lui, « les sorties du secrétaire général donnent déjà de bons résultats ». Au-delà des victoires attendues et espérées au cours des prochaines élections, « le parti veut contribuer au renforcement du front intérieur par la sensibilisation, l'appel à la vigilance et l'explication du bien-fondé du programme du président de la République et de sa démarche de sortie de crise », explique-t-il. Chiheb estime que 2017 devra être une année « charnière et très particulière », aussi bien dans l'approfondissement de la démocratie que pour le renforcement de l'unité nationale. « Les partis ont un rôle à jouer pour faire face aux multiples problèmes qui guettent le pays, notamment la crise économique et la situation sécuritaire », soutient-il. Le président de l'Alliance nationale républicaine (ANR), Belkacem Sahli, a souligné lui aussi que 2017 sera avant tout « une année de bataille électorale ». Il annonce qu'à partir de la semaine prochaine, son parti entamera une campagne de sensibilisation pour inciter les citoyens et les militants à participer aux prochaines échéances. « Nous visiterons de nombreuses wilayas aux quatre coins du pays pour mettre en avant l'importance de ces rendez-vous politiques », a-t-il soutenu. « Le 21 janvier 2017, nous organiserons une conférence nationale de formation au profit des responsables locaux, en ce qui concerne la gestion des cellules de communication et des réseaux sociaux », a-t-il ajouté. La précampagne devra être entamée dès le mois de février 2017, parallèlement à la campagne de collecte des signatures. A l'en croire, dans certaines wilayas, l'ANR participera aux législatives sans collecte de signatures et dans d'autres, il doit répondre à cette exigence. Sahli a tenu à préciser que ces élections permettront au peuple d'exercer sa souveraineté populaire. « Il faut choisir des élus compétents et intègres qui peuvent relever les différents défis », insiste-t-il. Naâmane Laouar, membre dirigeant au MSP, juge que « 2017 est l'année des grands enjeux à la fois politiques et économiques ». Selon lui, « la réussite ne peut advenir sans l'organisation d'élections réunissant les conditions de transparence et de crédibilité des instances de contrôle ».