Les Tizi Ouzéens, jaloux du seul espace vert qui résiste encore à l'urbanisation anarchique et sauvage, viennent de lancer une pétition pour sa préservation. Une déclaration dénonçant le projet d'un POS (plan d'occupation du sol) au niveau du site de Harouza qui surplombe la capitale du Djurdjura circule depuis quelques jours. Convoitée par la mafia du foncier et ses relais au sein de l'administration, la forêt de Harouza reste le seul poumon de la ville des Genêts. Un registre d'opposition à ce projet est également ouvert au niveau de la mairie de Tizi Ouzou. L'exécutif de l'APC s'est toujours opposé à ce projet et à d'autres visant à dénaturer le site. Tout récemment, le P/APC, Wahab Aït Menguellet, soutenu par des comités de quartiers et des élus, avait engagé un bras de fer avec la direction de la conservation des forêts. Cette dernière a voulu ériger des structures en béton pour la réalisation d'un espace récréatif dans la forêt. Pour éviter de voir ne serait qu'une infime partie de la forêt, livrée à la prédation des spéculateurs, les comités de quartiers ont même décidé de s'en remettre au président de la République. Les habitants de Tizi Ouzou ne veulent pas voir leur forêt disparaître.