Mise en application à partir de ce 1er janvier, l'augmentation des tarifs des produits pétroliers, notamment les trois types d'essence et le GPL, en application de la loi de finances pour 2017, a donné lieu à une véritable cacophonie à l'entrée des stations de carburants. Réagissant à la nouvelle mesure, dans différentes régions du pays, les automobilistes et autres transporteurs en commun et de marchandises ont eu le même réflexe. Ils se sont rués sur les stations pour faire « le plein », histoire d'économiser quelques dizaines, voire centaines de dinars. Cette attitude, loin d'être rationnelle, a provoqué des files interminables un peu partout. Le décor est quasiment identique dans pratiquement toutes les grandes villes du pays et dans les petites localités. La file de véhicules légers, lourds et autres engins était tellement longue que certains ont peut-être « grillé » les quelques économies espérées. Pis encore, dans certaines agglomérations, les files à l'entrée des stations-services de Naftal ou de privés ont rétréci la chaussée au point de provoquer des embouteillages atteignant des centaines de mètres. Le concert de klaxons et la nervosité ont généré la cohue et parfois des disputes. Certaines situations ont même tourné au vinaigre. Des scènes de pugilat ont été constatées et rapportées. Il faut rappeler que ce n'est pas la première fois que l'Algérie vit de telles scènes. A chaque annonce d'une augmentation, c'est le même scénario qui se reproduit. Même une simple rumeur ne laisse pas indifférents de nombreux citoyens. Ils ne se lassent jamais de refaire leur « défilé » dans les stations de carburants, offrant parfois des spectacles désolants et surtout menaçants. D'aucuns grillent des cigarettes, racontent leur vie au téléphone, histoire de tuer le temps en attendant leur tour. Ils mettent en péril leur vie et celle des autres à la moindre étincelle. Ces impatients ont-ils le temps d'écouter les assurances de Naftal ou de lire les consignes de sécurité pourtant ostensiblement affichées ?