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Histoire « intime »
« Raconter Ath Yanni » d'Amar Metref
Publié dans Horizons le 03 - 01 - 2017

On peut raconter ou parler d'un pays, d'une région ou d'hommes en se référant à l'histoire, celle qu'on dit officielle, celle qu'on peut retrouver à travers les écrits des historiens. Mais il y a un autre genre d'histoire. Une histoire « informelle » qu'on ne peut entendre que par la bouche de ses acteurs ou de ses témoins, une histoire qui se transmet de bouche à oreille, une histoire qui tient plus de la légende ou du mythe, que de l'histoire elle-même mais qui n'est pas pour autant fausse. Dans son livre, feu Amar Metref s'est intéressé à ce « passé » transmis de génération en génération par l'oralité.
Une histoire « intime » bâtie sur la légende et qui pour lui « est plus proche de la réalité, car elle reflète les préoccupations, les souhaits ou les désirs, les espoirs et les appréhensions des petites gens en réaction à leur quotidien ». Il raconte : « Mon Beni Yenni, non le Beni Yenni des historiens, des sociologues ou des politiciens, mais simplement le Beni Yenni de mes souvenirs d'enfance, de jeunesse et de maturité. La terre de mes passions et de mes déceptions, de mes illusions et de mes désillusions, enfin le Beni Yenni de mes rêves. » L'auteur nous emmène à la découverte des Ath Yanni à travers les différents événements et personnages qui l'ont marqué, des personnages parfois atypiques. De simples gens aux grands hommes qui ont marqué l'âge d'or de la région.
Il nous présente les sept villages qui constituent cette petite commune de Kabylie, avec leurs caractéristiques et leurs particularités. Il va à la recherche des origines de ses habitants, l'origine de son nom « Yanni », a qui l'on donne bien des significations, mais surtout il raconte des anecdotes, de petites histoires vécues, des situations parfois drôles et parfois dramatiques. On découvre à travers cette œuvre la relation qu'avaient les Ath Yanni avec l'empire ottoman. Le vécu de sa population durant l'époque coloniale ou encore du temps de la présence des Pères blancs. On découvre ainsi Sidi Alouhya, le saint patron local, son rôle politique et son influence sur la population, et tous les mythes et légendes bâtis autour de son personnage. Mais aussi Hamou Dordor, Dda Bouda, Boussaâd le farceur, Vava Rebi Azizen, Sidi Tchaqlala et bien d'autres noms dignes d'intérêt par leur originalité et leur sagesse. Une œuvre empreinte de passion, d'amour pour une région, pour une population. Une œuvre en équilibre entre l'histoire et la légende, entre le mythe et la réalité, l'histoire intime d'une région et des gens qui l'habitent racontée par l'un de ses enfants.
Né à Termitine le 1er mai 1935, Amar Metref est originaire de cette place forte de la Kabylie, où il est enterré parmi les siens. Une région qu'il a portée dans son cœur durant toute sa vie. Instituteur en langue française et fils d'instituteur, passionné de littérature, il a publié en 1980 « La Gardienne du feu sacré » à l'Enal, « La Vengeance du mort » en 2009 aux éditions Nounou et « L'Ermite du Djurdjura » et « Raconter Ath Yanni » en 2011 aux éditions El Amel.
Décédé en 2014, Amar Metref laisse derrière lui d'autres œuvres non publiées : « Pluie de folie », « Voyage au pays des démons », « Alchid, roi de légarie », « La saison des charognards », « Mémoire d'un songe creux » et deux romans pour enfants : « Mémoire d'une vieille brebis » et « La fleur rouge », ainsi que de la poésie : « Carnets de l'amertume », « Histoire d'un naufrage », « L'arbre interdit » et « Fables kabyles ».


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