« La vengeance du mort », d'Amar Metref, publié en 2009 aux éditions Nounou, 160 pages, 400 DA. «La vengeance du mort» qui aurait pu s'intituler, comme écrit dans l'avant-propos de ce livre, «Crime et châtiment», retrace un récit qui relate des histoires de vengeance perpétuée par une déception sans attentes préalables, l'amour. Aspirant à un amour différent, plus pur, lointain, quitte à ce qu'il ne soit jamais satisfait. La trame de cet ouvrage publié aux éditions Nounou gravite autour d'une folie passionnelle qui conduit à la mort de deux jeunes hommes et à la démence d'une jolie fille dont le seul crime est d'être l'objet de l'amour de deux individus. Saïd et Abdelkader. Cet auteur, écrivain et poète, a justement écrit un ouvrage qui mêle avec un bonheur rare, la vision globale d'une poésie adorablement contée par un vocabulaire riche. La rencontre des trois personnages cadencée par multiples sentiments, nourrit le discours de ce roman. Ce discours évoque dans un langage simple et parfois alambiqué pour l'Homme, des réactions comme cette folle « démangeaison » de venger son parent, de réprimer cette jalousie morbide, d'exprimer une joie juvénile et délirante souvent méconnue de tous. Dans « La vengeance du mort », nous retrouvons de nombreuses thématiques qui gravitent autour de l'amour, la passion, l'envie ardente d'atteindre à tout prix des ambitions, le désir grandissant de l'être aimé. Amar Metref nous décrit l'histoire d'une femme meurtrie par le destin. Dans les deux premiers chapitres, l'auteur de la gardienne du feu sacré narre une fiction où il réussit à décrire, dans un style littéraire « appétissant » des sites, des paysages, des événements déroulés dans le plateau des bergers. Il utilise tout un ensemble de supports pour illustrer sa riche inspiration. L'auteur veut faire partager l'émotion de sa poésie avec un nombre élargi de sensibilités. Dans cette tragédie, il glorifie l'amour. Il expose la nature humaine avec ses vertus et ses tares. Cet ouvrage est un travail littéraire où l'auteur met toute sa verve romanesque au service d'un conte qui nous plonge dans un autre univers. L'épilogue de ce roman est marqué par la démence de Jedjiga qui finit par s'évader dans probablement un monde meilleur que celle qu'elle connait. Il faut admettre que cet ouvrage nous permet de mieux regarder autour de nous, de mieux comprendre les gens et de dire surtout que les tragédies n'arrivent pas qu'aux autres. De même, le lecteur se délectera probablement du talent et de la technique savamment utilisée par notre écrivain poète, Amar Metref. Originaire d'Ath Yanni, Amar Metref est né le 1e mai 1935 à Tirmitine (Draâ Ben Khedda) dans la wilaya de Tizi Ouzou. Fils d'instituteur et professeur de langue française, Amar Metref occupe le poste de directeur du CEM Larbi Mezani à Ath Yani jusqu'à sa retraite. Il admet avoir hérité de son père sa passion pour la littérature. La preuve, il signe en 1980 son premier roman «La gardienne du feu sacré» publié aux éditions ENAG.