Alors que le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière se dit «ouvert au dialogue», le collectif des médecins résidents nie toute intention de la tutelle à négocier avec eux. «Nous n'avons reçu aucune invitation officielle pour discuter de nos revendications», a affirmé M. Amine Benhalima, membre du Collectif national des médecins résidents algériens (CNMRA). Rencontré hier au Centre Hospitalo-universitaire (CHU), Mustapha Pacha, ce résident s'est dit «déçu» par le comportement de certains membres de la corporation. «Le ministère de la Santé a ouvert le dialogue avec des médecins résidents qui ne sont pas membres du collectif et qui ne représentent pas officiellement les résidents», dira-t-il. Dans ce contexte, a-t-il annoncé, «nous maintenons notre position et on va durcir le mouvement». Et d'ajouter : «Nous persisterons tant que la tutelle fait la sourde oreille». Pour rappel, le collectif des médecins résidents algériens se réunira aujourd'hui (jeudi) avec les doyens des universités de médecine pour déterminer la démarche à suivre et trancher, à l'issue d'un vote, si la corporation ira vers la grève illimitée. «Nous opterons pour l'action la plus fiable pour revendiquer dignement nos droits», a précisé M. Benhalima. Selon notre interlocuteur, les résidents attendent beaucoup de la rencontre d'aujourd'hui. «Un groupe de travail sera installé en présence des représentants du collectif pour prendre en considération les doléances des médecins résidents», a-t-il expliqué. Selon ce dernier, les protestations ont abouti à l'option, par la conférence nationale des doyens, de la suspension des examens intercalaires. «Le doyen de l'université de médecine d'Alger s'est engagé à suspendre provisoirement, pour l'exercice 2011, ces examens», a indiqué M. Benhalima. Selon lui, «la révision du statut doit commencer par combler le vide juridique en matière de congé, de récupération, de vacanc etc». En attendant, les grévistes maintiennent leur position.