Photo : Slimene S.A. C'est vrai que gagner en football fait toujours du bien. Mais, quand la manière n'y est pas, la joie est incomplète. Toujours est-il, l'équipe nationale a pu maintenir ses chances de qualification pour la CAN 2012. Avant-hier, les coéquipiers de Antar ont battu le Maroc au tableau d'affichage. La réalité du terrain n'a pourtant pas été conforme au résultat. La domination marocaine était bien visible. Pourtant, les hommes de Benchikha ont entamé la partie avec force. Mais, le but marqué sur penalty a semblé ajouter une dose de pression. Les Verts ont eu très peu d'occasions nettes durant les 90 minutes. Trop de déchets dans le jeu. La prudence excessive et l'enjeu de la rencontre ont laissé le champ libre aux Lions de L'Atlas. Ces derniers, après un premier quart d'heure plutôt timide, ont pris le jeu à leur compte. Une bonne occupation de l'espace. Un flux d'attaque qui pouvait payer, n'était la vigilance de notre défense et de Mbolhi. Le gardien du Kirila Sovitov a été auteur d'une bonne prestation, sauvant plusieurs balles «chaudes». Il a prouvé, une nouvelle fois, qu'on peut compter sur lui, même en manque de compétition. A la décharge des Fennecs, l'absence de dernière minute de Ziani qui a chamboulé les plans du «général». Le coach national comptait énormément sur l'ex-Marseillais pour animer le jeu. Dailleurs, il été évident que Karim a laissé un grand vide. Sans un vrai patron au milieu, on sentait une équipe quelque peu perdue dès qu'elle avait la balle. Les Verts donnaient l'impression que le seul objectif était de gérer le maigre avantage. C'était vraiment jouer avec le feu. Si la «cible» a, heureusement, été atteinte, force est, cependant, de reconnaître que l'avenir n'est pas très rassurant. Beaucoup de réglages sont à parfaire, afin que l'EN soit prête pour les trois prochaines batailles. Concernant les rares satisfactions, Mehdi Mustapha a tiré son épingle du jeu. Crispé au coup d'envoi, le latéral droit de Nîmes a trop travaillé dans son couloir. Il a été un dur obstacle à franchir. Lemouchia, quant à lui, a démontré qu'il est un élément indispensable. A part quelques maladresses, le milieu sétifien a fait ce qu'il fallait faire dans la récupération. QUELLE SOLUTION EN ATTAQUE ? Même si le schéma adopté face au Maroc était à vocation défensive, la stérilité offensive est à mettre en exergue. Ghezzal et Djebbour, en dépit de leur débauche d'énergie, n'ont pas réussi à marquer le but libérateur. Le premier a battu un record, puisqu'il n'a pas marqué depuis plus d'une année en sélection. Quant à Djebbour, s'est battu comme un lion, malgré le fait qu'il était esseulé. Le baroudeur de l'Olympiacos se cherche encore ce statut de goléador de l'EN. A deux mois et demi de la seconde confrontation entre les deux formations, Benchikha aura-t-il le temps à remédier à cet handicap ? Après la victoire de la Tanzanie et de l'Algérie, les quatre équipes du groupe sont en égalité parfaite. Le Maroc et la Centrafrique ont le programme le plus avantageux, avec deux matches at-home et un déplacement. Pour éviter les calculs et attendre les résultats des autres, les coéquipiers de Bouguerra n'ont qu'une seule alternative. Réussir un triple jackpot chez les Lions de l'Atlas, en Tanzanie et face à la Centrafrique en Algérie. Cela passe par des solutions en attaque. Ce qui n'est pas encore gagné. Toutefois, la maigre (1-0) victoire arrachée contre le Maroc pourrait être l'amorce d'un retour de l'EN, qui a toujours répondue présent lors des grands rendez-vous.