M. Hafid Aourag, Le directeur général de la recherche scientifique. Les chercheurs algériens établis à l'étranger veulent revenir dans leurs pays. Cette affirmation est du directeur général de la recherche scientifique au ministère de l'Enseignement supérieur, Hafid Aourag. «La demande de retour au pays est très forte», a-t-il souligné jeudi sur les ondes de la chaîne III. Cette situation fait dire au directeur de recherche qu'à l'heure actuelle, il n'est plus question de parler de fuite de cerveau. «Le concept le plus approprié est la mobilité des chercheurs», nuance-t-il. Selon lui, pas moins de 1500 chercheurs ont formulé la demande d'équivalence à leurs grades et diplômes auprès de la Direction générale de la recherche scientifique pour pouvoir revenir au pays. «Nous sommes en train d'étudier les demandes cas par cas. Nous leur offrirons des possibilités d'être en même temps dans des centres de recherches et dans les universités. Jusqu'à présent nous avons installé 100 chercheurs dans les centres de recherches», a-t-il fait savoir. Selon lui, l'objectif étant de permettre à ces chercheurs d'apporter une valeur ajoutée à travers le transfert de technologie. «Le plus important c'est de permettre à cette élite non seulement d'apporter un appui académique mais de participer à la mise en œuvre de projets structurants générateurs de valeur ajoutée», précise-t-il. L'environnement actuel est favorable, d'après lui, pour que la diaspora algérienne revienne au pays. «Nous sommes en train de préparer le terrain pour le retour des chercheurs». Toutefois M. Aourag souligne qu'il faudrait mettre en place des laboratoires plus appropriés. Mais même si la situation s'améliore, cela ne veut guère dire qu'il n' y a plus de déperdition notamment en ce qui concerne les étudiants boursiers envoyés par l'Etat en formation à l'étranger. «50 % de ces étudiants ne reviennent pas au pays», indique M. Aourag. Ainsi sur les 50 000 étudiants envoyés en formation à l'étranger de 1970 à nos jours, 25000 s'y sont installés. Les pertes en termes de financement sont loin d'être insignifiant surtout qu'on sait que le coût de la formation est en moyenne de 600 dollars/ mois. Conséquences : le non retour des 25 000 étudiants a coûté à l'Etat 700 millions de dollars. Actuellement l'Etat n'offre que 500 bourses de partenariat destinés aux enseignants universitaires et 150 bourses aux étudiants.