Un rassemblement d'une trentaine de familles victimes du terrorisme a eu lieu, hier, devant le siège de L'APN. Les veuves et les mères de ces victimes demandent un statut spécial qui consacrera la sauvegarde de la mémoire collective, les intérêts moraux et matériels des victimes du terrorisme et leurs ayants droit. Les autres revendications concernent, entre autres, la mise en place d'une instance étatique chargée des affaires des victimes du terrorisme, la réalisation d'un monument national à la mémoire des victimes et la valorisation du sacrifice des citoyens qui ont lutté pour que l'Algérie reste debout. Selon Mme Radia Bendahou, les familles de victimes qui ne sont pas structurées dans une association sont au nombre de 500. Toutes demandent la dissolution des autres associations qui se sont détournées de leur objectif. Mme Bendahou cite l'ONVT, l'ONVTAD, Soumoud, Djazairouna et la Fédération internationale des victimes du terrorisme. Le 13 mars dernier, ces familles ont déposé une plateforme de revendications au niveau de l'APN. Un autre rassemblement a eu lieu devant la Présidence. Un groupe a été reçu le même jour par un conseiller du président de la République. Un autre sit-in devant le Palais du gouvernement a eu lieu durant la même semaine. «Mais pour le moment, rien n'a été décidé par rapport à nos revendications», précise Mme Bendahou. Mme Rabha Tounsi, présidence de l'Organisation des victimes du terrorisme qui passait devant le rassemblement, a été prise à partie par ces familles qui en veulent à son organisation. La mise en cause a répliqué qu'elle défie quiconque de prouver que tous les problèmes des victimes (pensions et logements) n'ont été pris en charge. Concernant le statut particulier des victimes du terrorisme, elle affirme qu'il ne relève pas de sa compétence, ni de celle des autres organisations. Elle suggère la patience et une entrevue avec les autorités du pays pour étudier cette revendication.