Les auxiliaires médicaux en anesthésie et réanimation (AMAR) ont organisé hier, une journée de protestation marquée par l'observation d'un sit-in dans l'enceinte du CHU Mustapha Pacha. Ils réclament un statut particulier ainsi qu'une protection juridique pour leurs actes médicaux. Selon les organisateurs, plus de 70% des adhérents sont venus des 48 wilayas du pays pour participer à cette journée de protestation, la deuxième du genre depuis une dizaine de jours. Durant ce rassemblement qui a duré de 9 h à midi, les blocs opératoires de tous les CHU et établissements publics hospitaliers (EPH) sont restés paralysés reléguant, sauf pour les cas d'urgence. Selon un contestataire, suite à la première journée de protestation, la tutelle a invité des représentants des AMAR « pour avaliser un statut qui ne répond pas à nos exigences ». « Aux yeux de la loi, nous sommes considérés comme des infirmiers diplômés d'Etat alors que nous accomplissons des actes médicaux spécialisés comme la préparation du malade, le suivi durant l'acte médical et le post-opératoire », indique un anesthésiste réanimateur avant d'ajouter : « en fait, nous exerçons de la médecine illégalement ». Et de ce dernier constat découle une autre revendication : l'approfondissement de leur formation avec un niveau de bac+5 au lieu de bac+3 actuellement. Quant à l'exigence de la couverture juridique pour exercer sans contraintes, elle est motivée par l'état actuel de certains CHU et autres établissements hospitaliers. « Sur les 240 hôpitaux d'Algérie, 200 ne sont pas médicalisés. Ils sont sans médecins anesthésistes réanimateurs », affirme un membre des AMAR. Ceci laisse comprendre que le chirurgien est secondé par un anesthésiste réanimateur. Les protestataires sont décidés à reconduire leur mouvement de contestation lundi prochain si la tutelle ne répond pas à leurs revendications.