Photo : Slimen S.A. La carrière d'El Ançor sera définitivement fermée d'ici la fin de l'année. Cette annonce avait déjà été suggérée par le maire d'El Ançor, Osmane Hamadi, qui avait déclaré, en mars dernier que des mesures avaient été prises pour organiser l'activité des carrières d'agrégat et des stations de concassage. A l'origine de plusieurs manifestations, la carrière d'El Ançor, «Djorf El Alia», cessera toute activité avant la fin de l'année en cours après 20 ans d'exercice. Les riverains n'ont eu de cesse de dénoncer, cette dernière décennie, les désagréments causés par son exploitation comme les maladies respiratoires qu'elle a charriées derrière elle en plus de l'utilisation jugée excessive de la dynamite ayant conduit à la fissuration de plusieurs habitations. La poussière nocive à la santé, la nuisance sonore de jour comme de nuit, l'impact des explosifs sur le tissu urbain, la pollution des terres agricoles voisines et des nappes phréatiques sont autant de griefs des habitants. Le P/APC d'El Ançor avait affirmé que des recommandations ont été faites aux exploitants des carrières pour l'application de techniques récentes dans l'utilisation des explosifs pour éviter les nuisances sonores et l'insalubrité. En effet, une carrière a été immobilisée, pour n'en laisser que deux en activité avec une fréquence d'explosion à la dynamite passant de deux fois par semaine à deux fois par mois. Exaspérés par des lettres de dénonciation restées sans réponse, les habitants de cette localité, sortent dans la rue, en 2009 et se heurtent aux services de sécurité. De violentes émeutes secouent alors la ville. La même année l'association ONSA avait déclaré que 2500 personnes étaient atteintes de maladies respiratoires à cause des poussières provenant de Djorf El Alia.