Photo : Slimene S. A. Les faits sont là. Le bilan est plus que « positif », étant donné qu'il a été atteint aujourd'hui à plus de 90%, confirme Me Farouk Ksentini, président de la commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'homme, contacté hier par nos soins. Ce texte de loi approuvé par la majorité écrasante du peuple algérien a été effectivement porteur de paix, de stabilité et de sérénité pour le pays, ajoute notre interlocuteur qui n'omet pas de préciser que cette œuvre initiée par le premier magistrat du pays a été vraiment un « lourd » projet difficile à accomplir. « Sans complaisance », dira-t-il, il faut dire que les résultats sont aujourd'hui tangibles, grâce à cette décision « historique » prise par le président de la République. Cependant, si l'on certifie que la charte pour la paix et la réconciliation nationale a réalisé les objectifs escomptés, alors pourquoi parler aujourd'hui d'une éventuelle amnistie générale ? Me Ksentini, qui, à maintes reprise, a plaidé pour cette option, justifie sa position par le fait d'être un « anti-extermination » des terroristes et favorable à toute tentative de concorde. Pour répondre aux observateurs, le président de la CNCPPDH dira : « Oui. C'est vrai, la question se pose. Pourquoi évoquer une amnistie générale ? Je précise que je suis contre l'extermination physique du terroriste mais pour son extermination politique. Si j'opte pour l'amnistie générale, c'est dans le seul but de démobiliser les terroristes et de les convaincre de se rendre. L'Algérie est une démocratie populaire et antiterroriste. Aucun pays n'a combattu avec autant de vigueur le terrorisme. Je veux le meilleur pour mon pays ». Et d'enchaîner : « Je ne suis pilote de personne. Il ne faut pas que le sujet reste tabou. Il faut ouvrir un débat autour de cette amnistie et tenter de réfléchir aux moyens devant contribuer à éradiquer définitivement le terrorisme de notre pays ». Maître Ksentini déclare de ce fait qu'il respecte tous les avis, en indiquant qu'il est favorable à cette grande décision devant être prise, de son avis, en début de mandat présidentiel.