Le niveau de consommation de l'eau en Algérie s'est nettement amélioré ces dernières années avec la hausse des volumes stockés par les barrages en exploitation et la mise en service des stations de dessalement d'eau de mer, a affirme lundi le ministre des Ressources en eau, M. Abdelmalek Sellal. La consommation moyenne de l'eau en Algérie est actuellement de 170 litres/jour/habitant, alors qu'elle était de 90 litres par jour et par habitant en 2000, a-t-il souligné à la radio nationale. Au-delà de 2011, «nous escomptons une consommation moyenne par jour et par habitant de 185 litres», a-t-il précisé. Les capacités hydriques actuelles de l'Algérie sont estimées à 7,1 milliards de m3. «Nous avons des ressources en eau pour deux ans», a encore relevé M. Sellal qui a affirmé que «l'eau sera garantie (aux Algériens). On a des quantités suffisantes» pour passer l'été, même s'il a précisé que dans certaines régions du pays l'eau ne coulera pas «24/24». Il a rappelé, tout de même, qu'en «2002, on a failli importer de l'eau». Par ailleurs, une nouvelle tarification du prix de l'eau «n'est pas à l'ordre du jour», a-t-il fait remarquer. M. Sellal a souligné qu'il «n'est pas question de toucher au prix de l'eau. Pour nous, en Algérie, nous considérons que l'eau reste encore un produit social, à caractère commercial certes, mais social», a assuré le ministre. Il a précisé qu'«il n'est donc pas question de toucher encore au prix de l'eau, tout le monde doit faire face à cette problématique (de l'eau)». Pour autant, il a appelé à une «meilleure économie» de l'eau par une lutte permanente contre le gaspillage et les fuites par notamment la sensibilisation du citoyen. Pour autant, la vraie bataille qu'il faut gagner, selon M. Sellal, sera celle de «la bonne gouvernance» de l'eau. «C'est une bataille qu'il faut gagner», a t-il dit, relevant que la révision des prix de l'eau «n'est pas à l'ordre du jour. On ne touche pas: c'est clair, net et précis». «La bataille qu'il faut gagner, c'est que tout le monde paie l'eau, et on n'aura pas à augmenter (le prix de l'eau)», précise M. Sellal selon lequel «une taxation est fixée pour les gros consommateurs», notamment Sonatrach, et les gros industriels qui paient aujourd'hui leurs factures.