Photo : Makine F. Le ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements qui entame une visite en Italie aura pour mission de convaincre les partenaires de ce pays méditerranéen du potentiel algérien et surtout des mesures prises en Algérie pour un meilleur encadrement de l'investissement international. Outre la réunion de travail tenue avec le ministre italien du Développement économique, Claudio Scajola, M. Temmar s'est entretenu longuement avec M. Marini, président de la Chambre de commerce italo-arabe du droit des investissements en Algérie à la lumière des dernières mesures instituées par la loi de finances complémentaire 2009. Une réunion élargie à une vingtaine de représentants du monde des affaires opérant dans les domaines de la construction, des finances, du commerce et des services a également eu lieu avec M. Temmar. M. Temmar a expliqué aux opérateurs économiques de ce pays les mesures édictées par la LFC 2009 et les grandes lignes de la nouvelle stratégie du pays en matière de développement industriel. M. Temmar devait dresser avec ses homologues italiens un bilan d'étape sur la coopération algéro-italienne dans le domaine économique depuis la tenue de la réunion algéro-italienne de haut niveau d'Alghero (Italie) en novembre 2007. LA CONCURRENCE INQUIÈTE LES ITALIENS Les Italiens qui sont inquiets de la concurrence sur le marché algérien veulent certainement chercher d'autres opportunités de redéploiement comme en témoigne l'organisation de leurs journées récemment à Oran. Lors de l'ouverture de ces journées culturelles et économiques qui se sont tenues du 4 au 7 octobre, l'ambassadeur italien à Alger a fait montre d'une disponibilité à investir davantage en Algérie et mettant en exergue le concours qu'apporteront les PME italiennes à leurs homologues algériennes. Plusieurs délégations ont même séjourné dans des missions d'affaires dans les diverses régions d'Algérie et plus exactement à l'ouest du pays où se tiennent ces journées. Le diplomate italien a même déclaré à la presse que les entreprises de son pays n'étaient pas découragées par les dernières mesures liées à l'investissement et qu'elles étaient prêtes à « accepter le principe de la position d'actionnaire minoritaire » dans les projets qui leur seront proposés. Les relations algéro-italiennes ont toujours été bonnes, excellentes, de l'aveu même des diplomates italiens. A la coopération énergétique s'ajoutent d'autres créneaux. Les Algériens ont cependant en travers de la gorge ce projet de voiture algéro-italienne qui n'a pu aboutir. Peut-être qu'avec cette reprise en main du dossier par le Conseil des participations de l'Etat, les Italiens seront sur la brèche. Avec l'environnement nouveau qui s'offre pour le marché de l'automobile, les Français qui n'étaient jamais intéressés par ce genre d'investissement, Renault avait opté pour le Maroc récemment, montrent des signes prémonitoires, ils ont eux aussi selon l'ambassadeur français, à partir de Batna trouvé de nouveau matière à réflexion. Ils seraient donc prêts à investir. En tous cas, rien que pour le dossier de l'automobile, trois propositions qui se tiennent sont sur la liste. On a déjà pour commencer les offres française et italienne qu'il faudra formaliser et celle du groupement émirati soutenu par des partenaires allemands, un projet qui sera localisé à Djendjen, à l'est du pays.