Photo : Slimene S.A. la question du Sahara occidental est «une question de décolonisation qui n'a pas été dûment menée à son terme» «Pour être saine et solide, l'édification maghrébine postule une égale adhésion à la vision généreuse d'un avenir prémuni à jamais contre les déchirements fratricides» et l'Algérie, qui «fait du projet d'un Maghreb uni et stable une priorité nationale, est résolue à agir de concert avec ses voisins pour relancer le processus de construction maghrébine sur des bases solides et durables», déclare M. Mourad Benmehidi, le représentant permanent de l'Algérie auprès des Nations unies, dans son intervention devant la Quatrième commission de l'Assemblée générale de l'Onu au titre du débat général sur les questions de décolonisation. Ces rappels sur l'UMA, faits, le diplomate algérien a enchainé sur la question du Sahara occidental qui est, dit-il, «une question de décolonisation qui n'a pas été dûment menée à son terme» et «un exemple type, tout à la fois, du blocage et des opportunités perdues». Selon le diplomate algérien, si le règlement de cette question «sera d'un apport décisif à la paix, à la stabilité et à l'unité de l'ensemble du Maghreb», les solutions sont connues. «Elles nécessitent une démarche résolue, volontariste dans l'immédiat et visionnaire à long terme», dit-il, soulignant que le règlement de la question du Sahara occidental «doit passer obligatoirement par l'exercice authentique par le peuple de ce territoire de son droit à l'autodétermination». «Partageant cette conviction, l'Onu et les Etats d'Afrique, rassemblés au sein de leur organisation régionale, ont œuvré, dès le début du conflit dans la cohérence et la clarté et dans la complémentarité de leur action, avec une constance remarquable au rétablissement du peuple du Sahara occidental dans la plénitude de ses droits», a rappelé le représentant de l'Algérie qui a relevé l'appui constant au principe de la consultation référendaire de l'Assemblée générale et de sécurité et les «atermoiements» marocains qui ont retardé la poursuite des pourparlers directs avec le Front Polisario pendant plus d'une année. Evoquant la dernière rencontre tenue au mois d'août dernier à Duernstein en Autriche entre le Maroc et le Front Polisario, M. Benmehidi a indiqué que l'Algérie se réjouit de cette reprise du dialogue tout en rendant hommage aux efforts déployés par l'envoyé personnel du secrétaire général de l'Onu, M. Christopher Ross, dont la nomination a contribué à instaurer un climat de confiance. Avant de clore son intervention, M. Benmehidi a déploré le fait que plus de dix-huit (18) ans après la mise en place de la Minurso, le territoire du Sahara occidental demeure fermé aux observateurs étrangers et inaccessible aux mécanismes d'investigation de l'Onu en matière de droits de l'homme. «Tout en demeurant engagée en faveur du respect de la légalité internationale pour la décolonisation du Sahara occidental, la communauté internationale se doit de remédier à cette exception», a-t-il martelé, ajoutant qu'elle doit peser de tout son poids pour hâter l'avènement d'une solution mutuellement acceptable qui garantisse le droit inaliénable du peuple sahraoui à l'autodétermination.