Mamadou Tandja, 71 ans, au pouvoir depuis 10 ans, a organisé le 4 août un référendum sur une nouvelle Constitution lui permettant de se maintenir au pouvoir. Quelque six millions de Nigériens sont appelés aujourd'hui à élire un nouveau Parlement en dépit d'une demande de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) du report du scrutin pour « favoriser le dialogue » politique dans le pays. À la clôture du sommet de l'organisation ouest africaine, tenu au début de la semaine dans la capitale nigérienne Abuja, des sanctions ont été prises à l'encontre de Niamey, dont l'interdiction de présenter des candidats nationaux à des postes dans des organisations internationales et des menaces de « sanctions complètes et automatiques » en cas de refus du président nigérien de revenir à l'ordre constitutionnel. Mamadou Tandja, 71 ans, au pouvoir depuis 10 ans, a organisé le 4 août un référendum sur une nouvelle Constitution lui permettant de se maintenir au pouvoir jusqu'en 2012, alors . La nouvelle Constitution, approuvée par 92,50% de voix favorables, lui permet aussi de se représenter autant de fois qu'il le souhaite . Depuis, plusieurs manifestations ont été tenues dans le pays notamment par l'opposition représentée par la Coordination des forces démocratiques pour la république (CFDR) qui également a invité « ses militants et l'ensemble du peuple nigérien à un boycott massif » des législatives et des élections municipales prévues en décembre en soulignant qu'elle « ne cautionnerait aucune élection organisée sur la base de la nouvelle Constitution ».