Photo : F. S. C'est confirmé. Abdallah Djaballah, ex-président du parti d'El Islah, compte prochainement revenir sur la scène politique. Tout en affirmant que sa formation est toujours « debout », il fait savoir à Horizons qu'une rencontre décisive se tiendra le 31 octobre prochain. A l'ordre du jour : trancher définitivement le sort de son parti en passant en revue les « multiples » choix qui s'offrent à lui. Sans donner plus de détails, M. Djaballah contacté, hier, par téléphone, a précisé que l'avenir d'El Islah qu'il dirigeait autrefois sera connu à la suite de cette réunion devant tabler sur les décisions à prendre afin de réinvestir à nouveau le champ politique. Se rapprocher avec son ex-parti, à savoir Ennahda ? Créer une nouvelle formation ? Entre autres options que Djaballah refuse de divulguer et ce avant la tenue de cette rencontre. Il se contentera de dire seulement que « le véritable parti El Islah est toujours actif en dépit du complot tissé contre lui ». Djaballah fera-t-il aboutir son projet politique un jour ? La question demeure entière si l'on sait que El Islah récupéré par le groupe de Djahid Younsi tente toujours de drainer le maximum de militants en vue de renforcer ses rangs, et cela après avoir senti le «danger» que peut entraîner un retour en «force» de Djaballah. Ce dernier n'a jamais autant parlé de son retour sur la scène politique et médiatique que cette fois-ci. Il esquivait à chaque fois les médias, en argumentant «chaque chose en son temps. Il faut laisser les choses mûrir». Est-ce à dire qu'il a bien ficelé sa «riposte» ? On le saura le 31 du mois en cours. Il faut rappeler cependant que Djaballah revient de «loin» à la suite d'une longue crise qui a frappé de plein fouet son parti. Le problème de «leadership» était à chaque fois à l'origine des agitations ayant secoué et Ennahda et El Islah. Cependant ses détracteurs, ceux de la faction qui l'a évincé du MRN en 2004 qualifiant à l'époque sa gestion «d'autoritaire et opaque», savent très bien qu'il dispose encore de «crédit» dans les milieux islamistes, et le mouvement d'Ennahda peut lui servir de tremplin pour rebondir. Fateh Rebei, actuel secrétaire général d'Ennahda, a laissé entendre, rappelle-t-on, que sa formation est effectivement en train de renouer le dialogue avec les anciens cadres du parti et elle compte même prendre le temps nécessaire pour le faire. Le leader d'Ennahda avait déclaré à la presse qu'il voulait relancer son action politique sur des bases saines et solides «pour le bien du parti et de la nation» sans pour autant confirmer une quelconque fusion entre lui et Djaballah ex-candidat à l'élection présidentielle de 2004. Affaire à suivre…