Elle était mulâtresse, c'est-à-dire née sang mêlé et figure emblématique de la résistance guadeloupéenne. Née aux environs de 1772, d'un viol que sa mère a subi d'un marin sur le bateau qui l'emmenait des côtes de l'Afrique en Guadeloupe, Solitude a passé les huit premières années, de sa vie avec sa mère. Dès l'adolescence elle fait de la lutte contre l'esclavage son combat. Solitude a mené son combat contre le rétablissement de l'esclavage dans l'archipel de la Guadeloupe, département d'outre mer français. Napoléon, en arrivant au pouvoir, se rend compte que l'industrie sucrière a chuté faute de bras d'esclaves pour faire marcher la production sucrière d'un apport économique fabuleux à la France qui vient de sortir d'une guerre civile. Napoléon exigera alors que les anciens esclaves, devenus libres pour avoir combattu aux côtés des sans culottes, armée républicaine anti monarchiste reviennent à leur condition de servitude. Solitude, téméraire et elle-même métis -une nègre-marron- s'insurge contre cette nouvelle loi de 1801. Enceinte, elle luttera dans un climat de répression sans pareil aux côtés de ses frères. Condamnée à la pendaison par les nouveaux colons français, elle échappera à cette mort cruelle en attendant de, mettre au monde son enfant. Le lendemain après avoir accouché, l'héroïne guadeloupéenne est pendue pour avoir défié l'armée française. L'enfant sera lui-même esclave, alors que l'esclavage sera aboli en 1848 soit plus trente ans après que la résistante ait été condamnée a la potence.